Auteur: William Buzy Editions: IS Edition, 2017 Nombre de pages: 194 Quatrième de couverture: Ponos : douleur, peine. Dieu de la mythologie grecque représentant le dur labeur. Joseph, un jeune homme installé à Paris, mène une vie triste et sans saveur, entre impuissance et lâcheté. Désabusé et misanthrope, il regarde la vie et ses contemporains avec un recul teinté d'indifférence. Lorsqu'il apprend qu'il est atteint d'une maladie incurable, il quitte tout et navigue à travers l'Europe au gré de ses rencontres. Hors des chemins péremptoires du travail, il découvre alors que d'autres voies existent… Remerciements: Je tiens à remercier chaleureusement IS Edition de m'avoir permis de découvrir ce roman. |
Je dois avouer que ce roman m’a totalement prise par surprise. Si j’avais lu le résumé avant de le lire, je ne m’attendais pas à une telle proposition de thème, à une telle vision des choses. J’aimais beaucoup le principe de suivre un personnage qui est condamné, d’autant plus qu’il décide de changer radicalement de vie pour le peu de temps qu’il lui reste, mais je n'ai pas réussi à tout suivre comme je l'aurais souhaité.
Le suivre dans ses expériences et découvertes est passionnant, fait sourire et réfléchir tout à la fois. C’est ce que j’ai le plus aimé dans ce roman. Toutefois, j’ai eu l’impression de sauter un peu du coq à l’âne dans ses différentes phases qui n’ont pas toujours de lien évident entre elles. Nous ne le suivons pas vraiment au jour le jour mais plutôt d’événement marquant en événement marquant. C’est un peu déroutant, même si cela permet, du coup, d’exposer d’autant plus d’éléments.
L’autre côté inattendu concerne les articles que rend le personnage. Ils sont totalement retranscrits dans le roman sans être forcément bien insérés dans le texte. Ils sont une part de documentation, d’explication, sur des fêtes ou des événements, et nous sortent du côté « roman ». Si les éléments sont chaque fois intéressants à découvrir, je dois admettre que cela m’a aussi un peu perturbée, m’empêchant parfois de bien cerner à quel genre littéraire j’avais à faire.
Du coup, ces différents éléments ont fait que je ne me suis pas totalement attachée au héros, même si j’ai apprécié le suivre au fil des pages. La fin par contre m’a totalement emportée, me permettant de recoller les différents éléments et de lier le tout, car nous revenons plus du côté du roman et suivons plus spécifiquement le fil rouge du livre, à savoir le changement de vie du héros suite à l’annonce de son diagnostic médical. C’est là que l’auteur nous prend encore par surprise, mais vraiment dans le bon sens, en nous proposant un retournement de situation qui ne peut pas laisser indifférent.