Auteur: Goethe Editions: Librio, 2007 Nombre de pages: 155 Quatrième de couverture: "Faust" : ce simple mot, cette syllabe robuste et trapue comme le "poing" qu'elle désigne couramment, est un signe fort dans l'histoire culturelle des pays allemands que lorsqu'on dit "don Quichotte" en terre espagnole ou "Dante" en Italie. C'est essentiellement grâce à l'oeuvre de Goethe que le personnage de Faust a passé les frontières et rejoint, dans l'imaginaire occidental, les figures de don Juan et de Prométhée. Comme eux, insatisfait et rebelle, Faust est encore plus proche de ces deux derniers par le défi qui l'oppose à l'autorité divine, dans une partie des plus fascinantes qui soient, puisqu'il ne s'agit plus ici seulement du péché mais bien du sens de la vie et du salut lui-même. |
Je n'en reviens pas moi-même, mais oui j'ai réussi à lire Faust! Il y a une dizaine d'années, il avait rejoint ma PAL avec un lot de classiques afin de me "cultiver" dirons-nous durant mes études. Seulement voilà, alors que j'ai pour politique de toujours lire un livre jusqu'au bout quitte à le lire en diagonal, je n'avais pas réussi à passer la page 15 tellement le début est indigeste. Etant restée sur cette frustration ou plutôt sur cet échec, j'ai décidé prendre le taureau par les cornes et d'aller jusqu'au bout cette fois-ci et ce coûte que coûte!
J'ai donc rempli mon contrat, mais qu'ai-je pensé de cette pièce de théâtre? Pas grand chose je dois bien l'avouer... Le début et la fin sont complètement indigestes avec leurs vers ayant bien peu de rapport avec le reste de l'histoire. Ils amènent une certaine confusion et n'aident pas à ce que le lecteur voie un intérêt à l'histoire. Mais si nous persistons un peu, après les quelques chapitres du début, le récit se développe enfin et nous rencontrons Faust et Méphistophélès.
Le style de Goethe est lourd et pas vraiment accrocheur et pour ce qui est de l'histoire, bien que certains éléments soient intéressants dans le lien entre Faust et l'esprit, elle reste très vague et peu développée. L'auteur nous présente plein d'éléments intrigants mais ils sont chaque fois survolés et ils se terminent aussi vite que ce qu'ils ont commencés, comme s'il nous présentait une juxtaposition d'événements plutôt qu'une histoire construite et logique.
Je ressors vraiment déçue de cette lecture. Si tout n'est pas mauvais dans ce texte, l'ennui est bien présent et je regrette le côté très décousu de l'oeuvre. Je reste quand même ravie de lui avoir donné une nouvelle chance, car c'était vraiment intéressant de découvrir cette histoire malgré tout.