Auteur: Comtesse de Ségur Editions: Hachette (Nouvelle bibliothèque rose), 1962 Nombre de pages: 255 Quatrième de couverture: Christine mène une « vie de misère », abandonnée aux mauvais soins de sa bonne, Mina, par une mère plus occupée de ses toilettes et de sa vie mondaine et un père trop faible. M. des Ormes garda le silence, comme d’habitude, devant l’opposition de sa femme. Elle courut dans sa chambre pour préparer sa toilette du lendemain. Elle ne songea pas à Christine Heureusement, elle a l'affection de ses cousins Gabrielle et Bernard et surtout celle de François de Nancé, un jeune voisin souvent rejeté à cause de sa bosse. |
Dans le cadre d'un challenge, j'ai pu ressortir ce roman qui était l'une de mes lectures préférées en étant enfant. Je ne saurais dire combien de fois je l'ai lu, mais cela devait être plus d'une dizaine de fois. Depuis, je n'avais jamais retrouvé François et Christine, ces enfants si attachants qui sont en partie pour quelque chose dans le choix de ma profession.
J'ai été surprise de me rappeler aussi peu de l'histoire, aussi ce fut une belle redécouverte. Je dois admettre que je n'ai toutefois pas été autant emballée que quand j'étais enfant, mais malgré tout j'ai passé un excellent moment avec ce roman. J'ai trouvé que certaines scènes étaient un peu longuettes et sans grand intérêt voire un peu faciles quand même. Tout est un peu trop parfait dans ce récit, mais en même temps cela n'entache en rien les thèmes principaux du handicap et de la différence qui restent mis à l'honneur de belle façon.
Si tout est bien qui finit bien, l'auteur sensibilise admirablement son jeune public à la différence et je trouve que son livre offre une belle ouverture d'esprit. Par des mots simples et des événements plausibles, elle les pousse à accepter l'autre et à se montrer bon envers lui. Si le côté pieux prend une place un peu trop importante à mon goût, le discours n'en reste pas moins important et admirable. Il faut dire que notre chère Christine passera par bien des déboirs et qu'il est bien difficile de rester insensible face à ce qu'elle vit. C'est à se demander qui d'elle ou de François à la vie la plus compliquée...
Ce sont des personnages comme je les aime et qui nous donnent envie de changer, d'être auprès d'eux, de les soutenir, bref de les avoir comme amis. Du coup, c'est avec nostalgie que nous leur disons au revoir, triste de déjà les quitter après ce bout de chemin tellement touchant.