Auteur: Estelle Faye Editions: Le Pré aux Clercs (Pandore), 2012 Nombre de pages: 452 Quatrième de couverture: Un monde qui ressemble à notre Renaissance, menacé par la montée des océans grouillant de créatures maléfiques, où règne la violence, la famine et la misère. L’Église des Cendres prospère sur tout ce désespoir, menée par la mystérieuse Marie aux yeux verts. Dans une des dernières villes émergées, Joad tente d’apaiser les souffrances et se prépare à affronter l’Armée des Cendres. Joad et Marie vont s’engager dans une course dont l’enjeu n’est rien de moins que le sort du monde. |
J’ai laissé ce livre un long moment en attente dans ma PAL, un peu parce que le lire c’était dire définitivement adieu à une collection que j’aimais tant… Mais il était temps de sauter le pas et c’est avec une certaine curiosité que j’ai découvert cet auteur et ce roman. Si je n’ai pas été complètement séduite, j’ai eu le plaisir de découvrir une plume passionnante et très agréable à lire, de quoi me donner envie de lire d’autres œuvres de cet auteur et de plonger dans d’autres de ses récits.
L’univers dans lequel elle nous emporte ici est passionnant et original. J’ai adoré plonger dans cette histoire et découvrir cette mythologie. Le seul souci à mon goût, c’est que le tout n’est pas assez développé et aurait mérité bien plus qu’un oneshot, tellement il y avait à dire et à découvrir. De ce fait, j’ai eu un peu la sensation de survoler le tout et de ne pas bien comprendre tous les tenants et les aboutissants de ce récit si complexe, que ce soit au niveau des événements que nous suivons, que de l'apparition et de l'évolution de la Crue où des énigmes subsistent. C’est vraiment dommage car il y avait un tel potentiel !
Si ce côté-là m’a un peu frustrée, j’ai eu le même sentiment avec les personnages. S’ils sont charismatiques et l’un des points forts du livre, j’ai trouvé que leur psychologie était peu développée. Du coup, leurs réactions paraissent parfois étranges voire disproportionnées et il est bien compliqué de réussir à les cerner et à bien se les représenter. C’est valable aussi pour leurs origines, leurs pouvoirs, leurs entités, qui restent, somme toute, assez flous, nous empêchant de nous attacher réellement à eux.
Donc oui, ce roman se lit d’une traite et très rapidement, ce qui nous permet de passer un bon moment de lecture, mais j’en attendais davantage à la vue de la qualité des idées présentées. Cela ne m’empêchera pas de découvrir les autres romans de l’auteur, bien au contraire, afin de voir comment sa plume a évolué avec le temps.