Auteu: Garance Solveg Editions: Librinova, 2023 Nombre de pages: 405 Quatrième de couverture: 1944, dans la Chine occupée par le Japon. Hiromi est déchirée entre son mari, un officier japonais, et le superbe prince Yuren, descendant des empereurs de Chine. Dans le chaos de la guerre, face à la mort qui rôde, ses dernières certitudes vont bientôt voler en éclats. 1993, Japon. Yuna est médecin à l’hôpital central de Kyoto. Alors qu’elle appelle son premier patient de la journée, elle se retrouve face à sa sœur, Ama, dont elle est sans nouvelles depuis trente ans. Ama a besoin d’une greffe urgente d’un parent proche, mais Yuna n’est pas compatible. Son père lui avoue alors qu’Ama a été adoptée en Chine en 1945. Une course contre la montre s’engage pour trouver un donneur. Yuna se met à fouiller le passé, en quête d’indices sur la famille biologique d’Ama. Ce qu’elle va découvrir dépasse l’entendement et changera sa vie à jamais. Un récit haletant au suspense insoutenable, autour d’un des secrets les mieux gardés de la Seconde Guerre mondiale. Remerciements: Je tiens à remercier chaleureusement les éditions Librinova pour cette lecture passionnante. |
Vous imaginez bien que quand ce livre m’a été proposé à la lecture, je n’ai pas réfléchi longtemps avant d’accepter. Pourquoi ? Parce qu’il nous plonge dans une période historique assez sombre d’un pays qui me passionne : le Japon. C’est devenu un pays qui fait rêver beaucoup de monde et le tourisme ne fait qu’augmenter là-bas, sans que forcément les gens s’intéressent vraiment à sa culture et à son histoire, ce qui est bien dommage…
L’autrice nous propose donc de plonger au cœur de la Seconde Guerre Mondiale quand le Japon « protégeait » une partie de la Chine, le Mandchoukouo. Après avoir occupé ce territoire, il est devenu indépendant en 1932 sous la régence d’un prince, ex-empereur de Chine. Mais ne vous y trompez pas, ce territoire est resté sous protectorat japonais, malgré cette régence.
Nous allons donc faire la connaissance de Hiromi qui vit là-bas avec son mari qui est un officier japonais. Attirée par un prince chinois, sa vie va basculer et elle va découvrir petit à petit la vraie face du Mandchoukouo qui se dit une terre d’accueil pour tous, mais qui est loin d’être cette terre sans conflit et en paix. Le voile va se lever petit à petit sur une terrible vérité, une vérité des plus atroces.
L’histoire se passe en deux temps et jongle entre 1944 et 1993 où nous suivons Yuna. Médecin à Kyoto, elle va se retrouver avec sa sœur comme patiente. Dès lors, une course contre la montre va s’enclencher pour trouver un donneur et sauver la vie de cette dernière, ce qui va révéler de sombres secrets familiaux qui vont venir bouleverser la vie de Yuna et de sa sœur Ama.
J’ai été tout bonnement emportée par ce roman du début à la fin. L’autrice nous met face à un passé japonais peu glorieux et peu évoqué, alors qu’il est important qu’il soit exposé au grand jour et que tous en prennent connaissance. Ce qui s’est passé au Mandchoukouo est une horreur absolue et il est important d’en parler, c’est un réel devoir de mémoire. Si les personnages sont inventés, cela n’enlève rien à la puissance du récit qui nous met une sacrée claque !
Outre le récit qui est palpitant et troublant, les personnages sont passionnants à suivre. Nous nous attachons rapidement à eux et nous avons envie d’en apprendre toujours plus, d’autant plus que certains cachent bien des choses… Les sauts dans le temps ne rendent le récit que plus palpitant et nous permettent de reconstruire petit à petit les événements et de nous rapprocher de plus en plus de l’atroce vérité.