Auteur: Virginie Cailleau Editions: Ex Aequo, 2021 Nombre de pages: 116 Quatrième de couverture: Dans le paisible Marais Poitevin, un individu épie la si parfaite famille Canterel… La femme de ménage de cette dernière se fait agresser lors d’un cambriolage atypique. Dès lors le major de gendarmerie André Callemin soupçonne que le coupable n’est pas un client ordinaire. En effet, pourquoi, dans une maison remplie d’objets de valeur, ne dérober qu’une collection de cartes postales chinoises du XIXème siècle et un lapin nain ? Un autre fait étrange est que la victime, vieille dame apparemment sans histoires, fréquentait un repris de justice violent mais très cultivé du nom de Timéo Méchaing. Ce dernier terrifie tous ceux qui croisent sa route. Lequel Méchaing a disparu dans la nature après avoir clamé qu’il était sur le point de faire fortune… Est-il l’auteur des menaces macabres que reçoit Béatrice Canterel ? Pourquoi celle-ci refuse-t-elle d’en parler à son mari et aux gendarmes ? Et que se passe-t-il avec la jeune et jolie voisine de Méchaing ? De son côté, parallèlement à l’enquête, Aurélien Canterel remue désespérément ciel et terre pour rendre à sa fillette son lapin blanc adoré. Remerciements: Je tiens à remercier chaleureusement les éditions Ex Aequo pour cette découverte. |
Voilà le genre de roman qui m’attire, car le résumé réunit tous les ingrédients pour nous intriguer et nous donner envie de plonger dans cette histoire. D’ailleurs, le titre et la couverture ne font qu’éveiller davantage notre curiosité. Le lecteur se lance donc volontiers dans cette enquête qui commence comme un fait divers assez banal pour nous emmener vers une conclusion qui est loin de l’être au final…
Quand André doit enquêter sur l’agression d’une femme de ménage, il va vite comprendre que cette affaire est loin d’être ordinaire. Pourquoi a-t-elle été agressée ? C’est une bonne question… Sans compter que très peu de choses ont été volées et surtout des choses qui ne semblent pas avoir vraiment de valeur. Mais celle qui pose le plus de soucis à la famille, c’est la disparition du lapin de leur fille. Pourquoi enlever un lapin ? Dans quel but ?
L’histoire commence donc de façon assez simple, mais André va vite se poser beaucoup de questions, car rien ne semble logique ou compréhensible dans cette affaire. Il va tout faire pour tirer cela au clair, pendant qu’à côté, le père de famille mettra les bouchées doubles pour retrouver le fameux lapin pour éviter que sa fille ne soit triste. Nous voilà donc avec deux enquêtes en parallèle et aucun réel indice… Et si la vérité était ailleurs et bien plus sombre qu’il n’y paraissait au premier abord ?
L’autrice nous emporte dans une enquête qui semble classique pour nous conduire finalement vers quelque chose de bien différent… La conclusion est juste magistrale et permet de mieux comprendre les nombreuses questions d’André et pourquoi il avait tellement de mal à avancer et à trouver des indices ou des preuves.
La force de ce roman est donc, à mon sens, son final totalement inattendu et les rebondissements glaçants qu’il amène. Je ne m’y attendais vraiment pas, malgré mes nombreuses hypothèses. Quant à l’autre partie des révélations, elle fait plutôt sourire et montre ce qu’un enchaînement inattendu d’événements peut provoquer et où tout cela peut nous conduire.
Il est vrai que je m’attendais à une histoire un peu plus mouvementée, avec un peu plus de rebondissements et d'action, mais ce n’était pas vraiment le parti pris par l’autrice. J’ai donc peut-être un peu moins vibré qu’avec d’autres romans du même genre, mais mon avis à bien changé quand je suis arrivée à la fin et que j’ai découvert la claque magistrale qu’elle nous réservait. Je me suis fait avoir sur toute la ligne, bravo à elle !