Auteur: Paule Dickinson Editions: Librinova, 2024 Nombre de pages: 205 Quatrième de couverture: Entre 1935 et 1945, plongez dans un Japon entre splendeur et désolation et dans l’histoire d’une femme déchirée entre choix et destinée. Ce n’était qu’une mélodie basse et lente, ce n’était que mon sang qui gouttait sur le sol. Quelques gouttes d’abord, celle de mon mariage et d’un voyage, de la première morsure d’un Japon en transformation, d’un pays dont je ne connaissais à l’époque que le nom. Ce n’était que quelques notes de peine et de silence, celles des années qui passaient sans parler et puis qui s’arrêtaient, sans que rien n’ait changé à part le monde entier. Dix ans loin de chez soi, font d’un pays étranger, un foyer, c’était ce que je m’étais répétée, mais ce n’était pas le temps passé qui m’avait attaché à cette terre éloignée, mais l’amour d’une mélodie, celle qui résonnait toujours aujourd’hui, malgré le sang du Torii. Remerciements: Je tiens à remercier chaleureusement les éditions Librinova pour ce voyage dans ce pays que j'aime trop. |
A la base, je ne suis pas la bonne lectrice pour ce genre de roman. Ce n’est vraiment pas ma tasse de thé et j’ai plutôt tendance à les éviter. Mais la couverture, le titre et la quatrième de couverture m’ont donné envie de plonger dans ce récit tout simplement parce qu’il se passe au Japon et que ce pays est tellement imprégné en moi, que j’utilise chaque petite excuse pour y retourner même si cela n’est qu’à travers une lecture.
Nous faisons la rencontre de Clémence, une jeune femme qui va voir sa vie basculer quand elle fera la connaissance de Shuji, un japonais de passage à Paris. Tombés sous le charme l’un de l’autre, ils vont se marier et elle va décider de le suivre pour vivre avec lui au Japon, un pays dont elle ne connait rien, ni la langue, ni les coutumes.
Cela va être un sacré chamboulement pour elle, car la vie qu’elle va découvrir là-bas n’a rien à voir avec la vie qu’elle menait jusqu’à maintenant. Entre ce qui est attendu d’elle, les coutumes et la bienséance, elle va apprendre beaucoup de choses sur le quotidien des femmes japonaises de l’époque.
A ses côtés, nous plongeons dans ce Japon des années 1935-1945, des années qui vont bien bouleverser le quotidien des habitants de ce pays. Clémence va nous présenter les fêtes qui viennent rythmer la vie sur place, la nourriture, le quotidien plus contemplatif que celui qu’elle connaissait jusque-là. En parallèle, c’est sa relation avec sa belle-mère et Shuji que nous allons aussi découvrir. Ce dernier est d’ailleurs très touchant quand il est à ses côtés.
J’ai donc beaucoup aimé retourner au Japon et retrouver des éléments qui m’ont tant rappelé mes séjours là-bas. C’est vraiment la partie que j’ai le plus appréciée. Pour le reste (la romance, le personnage de Clémence, etc.), j’ai beaucoup moins accroché. J’ai eu l’impression de rester un peu hors de cette partie et de ne jamais vraiment faire pleinement connaissance avec elle ni avec Shuji.
J’ai eu l’impression d’être dans une attitude contemplative, plutôt qu’active au sein du récit, ce qui m’a laissée un peu au bord du chemin. Malgré tout, comme d’habitude, les événements bouleversants de la fin du roman m’ont totalement chamboulée. Je pense que je n’arriverai jamais à ne pas pleurer quand un livre par de ces événements tragiques.
Si je n’ai pas complètement vécu de l’intérieur ce roman, il se lit quand même très rapidement et l’histoire se déroule toute seule et nous passons d’un chapitre à un autre sans nous en rendre compte.
Avant de terminer cette chronique, je vais chipoter sur un tout petit point : j’aurais vraiment aimé que les noms des fêtes, de la nourriture, etc. soient écrits en japonais, je pense que cela aurait amené clairement un plus dans l’immersion au Pays du Soleil Levant.