Auteur: Hugo Horiot Editions: Le Livre de Poche, 2015 Nombre de pages: 168 Quatrième de couverture: Ce livre est une histoire vraie. L'autoportrait d'un enfant en colère, qui mène une guerre sans merci, contre lui-même et contre les autres. Un enfant autiste Asperger. Aujourd'hui, l'orage de l'autisme est passé. Le guerrier aux bras nus est devenu un adulte serein. Alors, il a décidé de replonger en enfance. Au fil des chapitres, il nous entraîne avec lui. Il a quatre ans, huit ans, douze ans. Il a peur. Il se cogne à l'absurdité de la vie comme un papillon contre une lampe. C'est net, juste, cruel parfois. Les larmes sont étouffées et la tendresse jaillit comme l'éclair. Un texte fascinant dans la lignée des grands récits sur l'autisme. |
J'ai lu beaucoup d'ouvrages portant sur les troubles du spectre autistique, que ce soit des livres théoriques ou des témoignages, mais celui-ci m'aura éclairée de bien des façons sur le fonctionnement des personnes porteuses d'un syndrome d'Asperger. C'est un témoignage un peu difficile d'accès au premier abord, non pas par les mots ou le style employé qui sont parfaits, mais simplement parce qu'il est la retranscription de ce qui passe par la tête de l'auteur et autant vous dire qu'il vaut mieux s'accrocher.
J'ai vraiment adoré cette plongé dans ses pensées, de découvrir son analyse du monde dans lequel il vit, sa façon de réagir aux événements, enfin bref suivre sa vie. Autant dire que l'auteur sait nous faire plonger en lui et nous montrer ce qui se passe chez lui, c'est une mine d'or pour mieux comprendre les malentendus, les incohérences, les réactions parfois agressives ou qui peuvent passer comme tel de certaines personnes ayant le même syndrome.
Il peut aussi permettre à l'entourages de plus jeunes Asperger de comprendre ce qui leur passe par la tête et la rapidité à laquelle ils passent d'une idée à l'autre ou la précision maladive qui leur est nécessaire pour faire ce que nous leur demandons. C'est un roman instructif, déroutant, inattendu, passionnant. Si le côté décousu est assez propre au syndrome, en livre cela peut déstabiliser et c'est je dirais, le léger bémol, mais bémol impossible à éviter vu qu'il fait partie intégrante de l'auteur.