Auteur: Victor Hugo Editions: GF-Flammarion, 1985 Nombre de pages: 186 Quatrième de couverture: Au Moyen Age, dans le burg de Heppenheff, sur le Rhin, des vassaux arrogants ont usurpé le pouvoir du burgrave Job, centenaire sage et bon, et font régner la tyrannie sur la contrée. Les victimes de ce despotisme emprisonnées au fond des souterrains du château, gardent l'espoir que l'empereur Frédéric Barberousse, pourtant donné pour mort, viendra les délivrer... Dans cette pièce empreinte d'un idéal de fraternité, Victor Hugo aspirait à faire " briser la fatalité par la providence, l'esclave par l'empereur, la haine par le pardon " (Préface). Mêlant aux personnages historiques les spectres des légendes rhénanes, des patriarches de la Bible et des mythiques Titans, il a avant tout créé avec Les Burgraves (1843) un drame romantique grandiose, traversé par un souffle lyrique hors du commun. |
Mon amour pour les écrits de Victor Hugo remonte à très loin. Pour moi, il est l'auteur classique que je lis les yeux fermés, chaque fois impatiente de plonger dans un autre de ses romans. Rarement déçue par ce qu'il peut proposer, chaque lecture est un régal et m'emporte tant par la magie des mots que de celle de ses récits dans des univers passionnants.
Avec cette pièce de théâtre, ce qui m'a frappée immédiatement c'est la musicalité des mots et des vers. Wouah quel bonheur, mais quel délice! Cette pièce se déguste et demande à être lue à haute voix, afin de ne pas seulement lire le texte, mais de l'écouter, de s'en imprégner profondément. Voilà la force de cette oeuvre, car l'histoire en elle-même bien que sympathique ne laissera pas un souvenir impérissable.
Les personnages sont intéressants à découvrir surtout que peu d'entre eux sont ce qu'ils prétendent être... Aussi nous allons de découvertes en découvertes, pour atteindre un final inattendu mais beaucoup trop rapide et peut-être un peu facile... Donc oui l'histoire est intéressante à lire, mais elle avance trop vite et nous n'avons pas le temps de nous dire "J'aimerais en apprendre plus", que c'est déjà terminé. C'est un peu dommage, mais les vers sont empreints d'un lyrisme tellement fort, que nous finissons par oublier totalement ce qui nous est conté pour se laisser bercer...