Auteur: Daniel Panizzoli Editions: IS Edition, 2012 Nombre de pages: 257 Quatrième de couverture: Nancy dans les années 50. Daniel, dit “Michto“, grandit livré à lui-même dans un quartier sensible avec un père violent et une mère absente. Très vite séduit par l'argent facile, les bastons, la drogue et les femmes, il devient au fil des ans un hors-la-loi que rien n'arrête. Quelques années plus tard, toujours profondément instable mais lassé de ses excès qui auraient pu lui coûter la vie à plusieurs reprises, il décide de continuer ses aventures en multipliant les voyages à travers le Monde. Il va ainsi vivre de nombreuses expériences parfois extrêmes et dangereuses, mais souvent enrichissantes à tous points de vue. Pourtant, alors qu'il est tout proche du chemin de la rédemption, un événement injuste va le frapper brutalement, brisant ses rêves d'une vie normale. Dès lors, sa haine contre la société va se réveiller, et celle-ci ira malheureusement crescendo... Remerciements: Je tiens à remercier chaleureusement IS Edition de m'avoir permis de découvrir cette histoire hors du commun. |
Il n'y a rien de plus difficile que de donner son avis sur une autobiographie. Ecrire une chronique et donner son avis sur un livre est très subjectif, mais quand ce même avis porte sur la vraie vie d'une personne, cela devient un peu périlleux. Cela fait que si j'adore lire des biographies, je suis toujours un peu empruntée quand je décide d'en faire un article sur mon blog. Mais il serait bien dommage de passer à côté de ces ouvrages, aussi je vais tâcher de vous donner envie de plonger dans la vie mouvementée et hors norme de Daniel.
Daniel, dit alors "Michto", est ce qu'on pourrait appeler "un personnage". J'ai été impressionnée par sa force de caractère, son courage et son cran d'aller jusqu'au bout de ses décisions. J'admire les gens qui, comme lui, vont au bout de leurs idées et ne se gênent pas pour dire aux gens ce qu'ils pensent, sans tourner autour du pot et surtout sans hypocrisie. Bien sûr cela n'aura pas que des retombées positives sur sa vie, mais ne pas plier et suivre son chemin est une force que je n'arrive pas toujours à trouver et que j'aimerais avoir parfois davantage.
Sa vie n'aura pas été toute rose et il est bien difficile d'être insensible aux malheurs qu'il vit, même si certains chemins qu'il prend ne sont pas les meilleurs au niveau de la légalité... Malgré tout, le lecteur aurait envie d'intervenir pour l'aider et essayer de trouver des solutions. La fin éveille cette même haine contre la société chez nous, car nous prenons le parti de l'auteur et il est difficile d'accepter ce qui lui arrive.
Finalement, nous expérimentons aussi cette haine qui monte crescendo et nous mêlons notre voix à celle de Daniel pour n'en former plus qu'une seule, unie face aux difficultés. C'est la force de ce roman, de cet exutoire, de cette libération. Une force qu'il nous transmet à travers un style allant droit au but et qui nous fait plonger profondément dans sa vie, nous donnant l'impression de la vivre par procuration, de quoi nous donner envie de déplacer des montagnes pour lui. Il nous permet de réfléchir sur notre propre parcours et nos propres actes, mais aussi sur nos rêves et sur les barrières que nous nous mettons nous-mêmes, nous empêchant parfois d'atteindre une liberté tellement fascinante.