Auteur: Isaac de Mont Editions: Autoédité, 2020 Nombre de pages: 66 Quatrième de couverture: Ce recueil de nouvelles comporte sept histoires, alternant science-fiction, fantastique, thriller et drame. Revisiter l’Illiade, imaginer un futur chaotique, penser autrement au passé, elles s’inscrivent toutes dans une volonté, vous faire vivre une expérience fantasmagorique. Remerciements: Je tiens à remercier chaleureusement l'auteur de m'avoir permis de découvrir ce recueil. |
Aujourd'hui je vous présente un nouveau recueil qui permet de partir à la rencontre d'une nouvelle plume. A travers 7 nouvelles, l'auteur nous fait découvrir son style et nous plonge dans des histoires toutes très différentes les unes des autres, de quoi nous montrer toute l'étendue de son talent de conteur avec ses récits surprenants et au développement souvent inattendu.
"La nouvelle Andromaque" est une nouvelle au style très poétique et qui donne l'impression de s'adresser à nous en utilisant le "tu" régulièrement. Nous suivons Andromaque qui est à la recherche d'une amie qui lui est chère. Son enquête va la conduire à rencontrer différentes personnes qui pourront ou non l'aider et qui nous permettront d'en apprendre plus sur cet univers particulier, où chaque vie ne tient qu'au nombre de pas qu'elle peut faire. Une fois ce compte utilisé, tout s'arrête. C'est assez effrayant et cela donne des gens et une société où la "vie" n'a plus le même sens. Cela nous rappelle à quel point chaque pas est important dans la vie et qu'à force de s'inquiéter de la fin, c'est à côté de notre vie que nous passons.
"De sang" nous emmène dans un monde futuriste où les robots ont pris une grande place. Notre héros va vivre une rencontre étonnante et déstabilisante: celle avec son "moi" du futur. Le but étant d'apprendre de lui et d'essayer de ne pas refaire les mêmes erreurs, en sachant ce qui l'attend. Mais l'entretien va prendre un tournant bien inattendu et d'autant plus surprenant! Cette nouvelle fait froid dans le dos, car qui dit que notre futur ne sera pas fait de cela? L'histoire en elle-même est très intéressante, surtout au niveau de la teneur de l'échange entre nos deux protagonistes.
"Octavus" nous fait rencontrer un drôle de personnage à la faculté étonnante. Une nouvelle courte et poétique qui nous fait plonger dans les arts, nous faisant entendre de douces mélodies. Un peu triste au départ, cette nouvelle s'avère au final pleine d'espoir.
"Peut-être des enfers" est une nouvelle qui nous conduit à vivre une scène inimaginable aux côtés de Claire, alors qu'elle va mener une cérémonie qui va dépasser l'entendement et nous conduire vers des révélations incroyables. Même si elle est très courte, j'ai beaucoup aimé cette nouvelle qui réussit à déjouer toutes nos hypothèses.
"Théorie du rien" nous emmène à la rencontre de deux frères qui font des photos particulières. Alors que nous apprenons à les connaitre, la nouvelle prend un tournant inattendu et un peu déstabilisant je dois l'admettre. Si elle est intrigante et aussi inquiétante par bien des côtés, je ne suis pas sûre d'avoir pleinement saisi son sens, je suis restée un peu déroutée par cette histoire.
"Obéissance absolue" nous emmène au coeur d'une maison où l'esclavage a encore cours. Notre héros se retrouve fortement asservi par une maitresse de maison exécrable et vraiment horrible avec lui. Mais parfois la vie réserve des rebondissements inattendus et c'est bien ce qui pourrait se produire ici. L'auteur n'épargne rien à notre héros et c'est vraiment horrible et douloureux de suivre son quotidien. Par contre, il réussit à faire évoluer de façon inattendue la nouvelle, nous conduisant vers une fin à la hauteur du récit.
La dernière nouvelle, "Lettre visible", est un bel ode à la vie. Une lettre ouverte à ceux qui nous quittent trop vite malgré leur soif de vivre. C'est aussi un appel à vivre pleinement et à ne pas accepter les prisons que l'ont peut créer pour nous. Savoir s'écouter, savoir se libérer, savoir avancer... C'est vraiment un magnifique texte qui nous rappelle à quel point la vie est importante et qui clôt admirablement bien ce recueil.