Auteur: Marie Nocenti Editions: MN, 2024 Nombre de pages: 232 Quatrième de couverture: Dans les années 1920, la montée du fascisme et la pauvreté ont poussé des milliers d’Italiens à fuir leur pays pour échapper à la brutalité des Chemises Noires et à la famine. Malgré l’arrachement douloureux à leur patrie et à leur famille, la promesse d’une vie meilleure et l’espoir de trouver du travail ne leur laissent pas d’autre choix que l’exil. Giuseppe et Rosa devront faire preuve d’un grand courage, d’une résolution farouche et d’une volonté implacable pour quitter leur Toscane natale et s’adapter à leur nouvelle vie en France. Si trouver du travail dans le pays dévasté par la première guerre mondiale ne leur pose aucune difficulté, l’intégration s’avère difficile pour ces « ritals » accusés de voler le travail des « braves Français ». Déterminés à s’émanciper de la misère et à se libérer de la servitude, ils se heurteront à bien des obstacles et affronteront de nombreuses épreuves avant de pouvoir enfin réaliser leur rêve. Témoignage d’une époque révolue, « Une Rose de Toscane » délivre un message d’ESPOIR à tous ceux qui rêvent d’un monde plus juste. Remerciements: Je tiens à remercier chaleureusement l'autrice de m'avoir permis de plonger dans la vie de sa famille. |
Quand l’autrice m’a proposé de découvrir son nouveau roman, je n’ai pas hésité longtemps. J’adore tout simplement sa plume et ses textes m’emportent à chaque fois voire me touchent fortement, donc c’est toujours avec plaisir que j’entame le voyage dans une nouvelle histoire. Mais ce roman-ci ne pouvait que m’attirer tout de suite, car étant fille et petite-fille d’immigrés italiens, cela ne pouvait que me parler et me donner envie d’aller à la rencontre de sa famille et de son vécu.
Nous faisons donc la rencontre de Rosa et de Giuseppe, un couple qui vit en Toscane une vie compliquée. Il faut dire que dans ces années-là, la vie est un dur labeur pour les villageois qui joignent difficilement les deux bouts. Alors que le fascisme va grandissant et que la vie à la casa devient plus difficile de jour en jour, ils commencent à envisager de plus en plus de partir en France rejoindre certains membres de leur famille.
Mais un tel voyage ne se fait pas du jour au lendemain et avec les fascistes, cela peut s’avérer un voyage extrêmement dangereux voire mortel. Giuseppe l’entreprendra quand même pour le bien de sa famille, mais la vie en France sera-t-elle aussi belle qu’ils l’imaginent ? S’agit-il vraiment du paradis qui les sauvera ou d’un autre lieu avec tout autant de problèmes ?
Je me suis tout de suite sentie proche de Giuseppe et de Rosa. Quelle femme cette Rosa ! Elle est loin d’être facile à vivre avec son fort caractère, mais tellement fascinante, courageuse et forte. Il faut dire qu’elle va en vivre des galères et j’ai tremblé pour elle à bien des moments. Giuseppe n’est pas en reste. S’il est parfois plus en retrait, il sait défendre ce qui est important pour lui et il m’a fortement touchée.
L’autrice nous transporte avec facilité et justesse dans cette Italie des années 20 et dans cette France qui essaie de se reconstruire tout en voyant l’arrivée de la Seconde Guerre Mondiale. C’est une plongée forte en émotions dans un passé qui a connu bien des chamboulements et des épreuves…
Difficile de rester insensible face au vécu des personnages auxquels nous nous attachons rapidement et que nous suivons avec passion en passant par toutes les émotions. Quant au récit, il est tout autant passionnant et nous rappelle ce qu’ont vécu de nombreuses personnes durant ces années, années bien sombres et compliquées à vivre, mais heureusement aussi pleines de joie et d’espoir.