Auteur: Sylvain Namur Editions: Autoédité, 2022 Nombre de pages: 633 Quatrième de couverture: Alors que Muria s’empêtre tous les jours un peu plus dans un métier peu passionnant, son chef lui offre l'opportunité de remplacer l'un de ses collègues pour assurer l'après-vente de l'entreprise sur la planète d'HélioHarba. Entre l'avidité de l'agent sur place, la toxicité de son chef, le manque d’intérêt de sa hiérarchie et les jeux de pouvoir, elle aura fort à faire pour parvenir à comprendre les fonctionnements locaux et mener à bien sa mission. Remerciements: Je tiens à remercier chaleureusement l'auteur pour cette nouvelle lecture. |
Quand l’auteur m’a proposé la lecture de ce nouveau roman, j’ai eu envie de tenter l’aventure. J’aime énormément sa plume et son don pour nous conter des histoires, aussi je n’avais pas envie de passer à côté. Il m’avait toutefois prévenue que ce dernier sortait un peu de mes genres habituels et qu’il était différent des autres livres qu’il a écrit jusqu’à présent. Cela ne m’a pas retenue et j’ai accepté de tenter l’aventure.
J’ai donc fait la connaissance de Muria qui va devoir s’expatrier sur une autre planète pour le service après-vente de son entreprise. Même si cela s’avère un peu soudain et pour une longue durée, elle voit du sens à cette opportunité de quitter son quotidien et de voir autre chose. Mais tout ne va pas se passer comme elle l’imaginait et sa vie va être bien différente sur HélioHarba où elle aura fort à faire !
Dès le début, l’auteur nous montre que quel que soit le genre littéraire, il maitrise son récit et son style reste toujours aussi prenant et fluide. Ce roman est effectivement bien différent des autres que j’ai lu, car il s’agit surtout de découvrir le quotidien de Muria pendant son expatriation, les difficultés qu’elle peut rencontrer au travail, ce qui ce joue par derrière (pouvoir, argent, etc.), les difficultés qu’il peut y avoir avec la hiérarchie, etc. C’est vraiment une analyse du monde du travail, un monde où tout est loin d’être rose…
C’est assez inattendu comme l’auteur traite ce thème. Pourquoi ? Parce qu’ici point d’action, point de rebondissements à gogo, point de rythme effréné. Il s’agit vraiment du quotidien de Muria avec ses hauts et ses bas et tous les problèmes liés à la pratique de son travail sur une planète qui n’est pas la sienne et où la barrière de la langue ne lui permet pas toujours de faire son travail correctement.
J’ai d’ailleurs beaucoup aimé le parti pris de l’auteur d’indiquer en italique quand Muria parle une autre langue et de transcrire telle quelle la façon de parler des uns et des autres avec les erreurs grammaticales par exemple. Si elle ne comprend pas une langue, nous nous retrouvons avec des suites de lettres illisibles qui symbolisent bien la totale incompréhension dans laquelle elle est plongée. C’est vraiment un plus intéressant et qui nous plonge totalement dans ce qu’elle vit.
Quand l’auteur me disait que ce livre sort de mes genres de prédilection, il avait bien raison. Je dois admettre que je n’ai pas été totalement transportée dans le récit, car ce n’est pas forcément mon style d’histoire à la base. Par contre, j’ai beaucoup aimé le personnage de Muria et je trouve que l’auteur a dépeint de façon très réaliste le monde du travail dans lequel elle évolue, de quoi faire des parallèles avec ce que nous vivons. C’est donc une fresque intéressante, même si elle ne m’a pas totalement passionnée.