Auteur: Michel Cymes Editions: Le Livre de Poche, 2016 Nombre de pages: 224 Quatrième de couverture: « Ce livre est une pierre posée sur le fragile édifice de la mémoire de la Shoah. » M. Cymes Les médecins ont été parmi les premiers malades atteints de la Peste Brune : à Auschwitz, à Dachau, à Buchenwald ou à Strasbourg, les pires atrocités ont été commises par ceux qui avaient prêté le serment d'Hippocrate. Si le nom de Mengele est encore connu, il ne faut pas oublier les actes et les victimes de Rascher, Clauberg, Heim et Hirt : c'est à cet exercice de mémoire que nous convie Michel Cymes, qui jette son regard de médecin d'aujourd'hui sur une facette moins connue de la barbarie nazie, les expérimentations médicales pratiquées sans consentement sur les détenus. S'appuyant sur de nombreux témoignages ainsi que sur une documentation récente voire inédite, révélant des vérités qui ne sont pas toujours bonnes à entendre, Michel Cymes raconte avec franchise et passion comment Hippocrate est descendu aux enfers. |
Voilà un ouvrage qui s’intéresse à un pan de la Seconde Guerre Mondiale qui n’est pas toujours développé : celui des expérimentations faites par les médecins dans les camps de concentration. Je suis sûre que comme la plupart des gens, vous avez déjà entendu parler du Dr. Mengele qui est le plus connu d’entre tous ; mais de là à en connaître exactement l’ampleur de ces expériences, je ne pense pas. Personnellement, je ne l’avais par réalisé avant d’ouvrir cet ouvrage…
L’auteur nous plonge tout simplement dans l’horreur en nous présentant différents médecins qui ont sévi dans les camps et c’est vraiment difficile de découvrir de telles horreurs. C’est une vraie descente aux enfers que nous faisons au fil des pages. Il nous dévoile des expériences atroces qui ont été faites sur les prisonniers, considérés comme quantité négligeable du moment qu’ils permettaient de faire avancer la science.
Comment accepter cela ? Sincèrement, c’est tout simplement effrayant. Nous peinons à accepter l’inacceptable, tellement il semble inconcevable de pouvoir pratiquer de tels actes sur d’autres humains. Mais si les faits évoqués sont atroces, il est important de ne pas les taire et d’ouvrir les yeux sur les actes qui ont été commis.
Le devoir de mémoire est toujours aussi important, car malheureusement, de telles horreurs sont encore bien trop actuelles. Si vous souhaitez comprendre ce qui s’est passé avec les médecins qui pratiquaient dans les camps, je ne peux que vous conseiller cet ouvrage qui aborde des thèmes durs et qui met en avant des vérités bien douloureuses de façon claire et précise.