Mangaka: Saya Miauchi Editions: Akata, 2017 Nombre de pages: 187 Quatrième de couverture: Avril 1945, Okinawa. Tandis que le Japon est rentré en guerre depuis quelque temps déjà, la petite île tropicale nippone semble encore épargnée par les conflits. C’est là-bas que vit la petite Tomiko, dans la joie et la bonne humeur, malgré l’absence de sa mère. Pourtant, quand les bombardements commencent et que son père doit partir sur le front, son quotidien bascule et ... Désormais, il lui faudra survivre... Survivre, envers et contre tout !! |
Je suis tombée complètement par hasard sur ce manga lorsque je suis allée acheter les tomes de mes séries en cours. Quand j’ai lu le résumé, j’ai su qu’il fallait qu’il rejoigne ma bibliothèque. La mangaka nous propose de plonger dans la vie de Tomiko qui a vécu les bombardements à Okinawa. En s’inspirant du livre écrit par cette dernière, elle nous met en images cette histoire touchante et émouvante.
Tomiko est encore une petite fille quand la guerre arrive chez elle. Nous sommes en 1945, les bombardements commencent à Okinawa. C’est alors que sa vie tranquille va se transformer en une lutte pour la survie face au danger de mort qui va devenir son quotidien. S’exiler, se cacher, survivre face à la barbarie des uns et des autres, cette petite fille va quitter très vite le monde de l’enfance et son innocence pour sombrer dans celui beaucoup plus sombre de la guerre et de la mort.
Je ne connaissais pas le livre dont est tiré ce manga, donc je ne peux pas juger de l’adaptation, je vais donc laisser cela de côté. En tous les cas, l’histoire m’a emportée dès le début et j’ai été bouleversée par ce que vit Tomiko et par les dangers auxquels elle doit faire face. Je dois admettre que si j’ai lu beaucoup de choses sur la Seconde Guerre Mondiale, je ne m’étais jamais trop penchée sur les événements qui se sont déroulés au Japon.
Nous en découvrons une partie ici, une partie qui glace et qui nous montre les horreurs vécues par la population, tout comme les idées qu’ils ont eues pour tenter de survivre. Tomiko va montrer des compétences assez impressionnantes dans ce domaine d’ailleurs. Elle saura tirer le meilleur des situations vécues grâce aux enseignements reçus de son père.
Ce one-shot se dévore de bout en bout et nous bouleverse. Rien n’est édulcoré et la mangaka met en images la réalité du terrain et des faits. C’est fort, troublant, angoissant, terrifiant, et pourtant, il y aussi un espoir, une lumière qui reste de bout en bout. A la fin du tome, elle nous présente aussi un peu plus ses recherches et sa visite des lieux en vrai. J’ai aussi particulièrement aimé y trouver les vraies photos, dont celle où Tomiko porte le fameux drapeau blanc. C’est poignant et cela nous rappelle à quel point nous ne lisons pas une histoire imaginaire, rendant le tout encore tellement plus marquant.