Mangaka: Jirô Taniguchi

Genre: Seinen

Editions: Casterman, 2002

Quatrième de couverture:
Hiroshi Nakahara est dans la force de l'âge. Un peu plus que ça, même; à 48 ans cet homme d'affaire est très occupé, pris par sont travail et les voyages que cela implique.
L'histoire commence donc fort logiquement dans une gare. Notre héros prend son train, mais s'aperçoit bien vite qu'il s'est trompé... et ne tarde pas à comprendre qu'il retourne en fait vers sa ville natale qu'il n'a plus vu depuis bien longtemps.
Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, il profite du temps à passer dans sa ville pour la redécouvrir, la visiter. Ses pas l'amènent au cimetière, vers la tombe de sa mère.
Pendant qu'il se recueille, il est pris de vertige.
Et il se retrouve jeune homme, dans le passé, dans son passé, mais avec ses souvenirs, sa perception et sa maturité d'homme. Le passé devenu présent se déroulera-t-il de la même façon ?

Avis:
Comment réagiriez-vous si après avoir trop bu vous veniez à vous retrouver dans l'année de vos 14 ans? Et si ce retour en arrière pouvait vous permettre de retrouver des êtres chers que vous avez perdu entre temps? Comment faire face à ce rêve (mais en est-ce vraiment un?) étrange qui ne se déroule finalement pas comme dans vos souvenirs puisque même si le corps est redevenu jeune, votre expérience elle est toujours présente? Plutôt déstabilisant comme sensation, non?

Eh bien c'est ce qui arrive à Hiroshi! Et alors qu'il est perdu, par mégarde il va commencer à modifier les évènements. Ce qui est logique puisqu'il réfléchit toujours comme l'adulte de 48 ans qu'il est censé être... 

Le mangaka nous offre ici un premier tome palpitant qui nous plonge dans des réflexions sur les "et si". Pour le moment, nous ne savons pas ce que les modifications qu'il crée vont amener dans sa vie future et s'il s'agit d'un simple rêve ou d'un vrai retour aux sources... Le mystère plane, ce qui nous donne encore plus envie d'en apprendre plus. De plus, cela nous fait réfléchir sur notre propre vie, sur ce notre propre comportement si nous nous retrouverions dans la même situation qu'Hiroshi.

Les dessins contemplatifs sont toujours aussi magnifiques et ressemblent à de vraies photos, ce qui ne gâche en rien le plaisir de la découverte. J'ai hâte de passer au tome 2 et de connaître le fin mot de cette histoire.

Mangaka: Motorô Mase

Genre: Seinen

Editions: Asuka, 2009

Quatrième de couverture:
Dans ce pays, tous les enfants sont vaccinés à leur entrée à l'école. Mais un vaccin sur mille contient une micro-capsule qui explosera entre l'âge de 18 et 24 ans, causant la mort de la jeune personne.
Un fonctionnaire a reçu pour mission de délivrer dans sa circonscription l'Ikigami, le préavis de décès annonçant qu'il ne reste plus que 24 heures avant explosion de la capsule. En suivant de près ou de loin le sort des hommes et des femmes à qui il vient annoncer la mort, il en vient à se poser des questions interdites sur la légitimité de cette "Loi pour la Prospérité Nationale"

Avis:
Voilà un manga qui me faisait de l'oeil depuis un moment. Il a fait beaucoup parler de lui à sa sortie et comme j'adore les seinen difficile de résister. Ce premier tome met le récit en place et nous présente la politique de ce pays et son idée des Ikigami, préavis de mort. Nous suivons des gens qui apprennent qu'ils vont mourir et le fonctionnaire qui leur annonce leur mort.

L'intrigue est vraiment prenante avec les capsules qui sont injectées aux enfants pour exploser dans certains cas à une date fatidique. L'idée étant que les gens profitent de leur vie avec cette épée de damoclès au-dessus de leur tête et de faire ainsi baisser le taux de criminalité. S'ils ont décidé de prévenir les gens 24h avant leur mort, c'est parce qu'ils pensent qu'ils pourront ainsi profiter de ce dernier laps de temps pour finir en beauté leur vie. Seulement, cela n'est pas le souhait de tout le monde.

J'ai adoré le fait qu'on suive autant des gens en instance de mort que le fonctionnement du système. Franchement, tout fait froid dans le dos même si l'idée de bas de pousser les gens à vivre leur vie joyeusement est intéressante. Les gens qui vont mourir réagissent de différentes façons face à cette nouvelle et cela nous montre toute la noirceur de l'âme humaine quand il est confronté à la mort. 

Pour l'instant je suis emportée par le récit et j'ai hâte de poursuivre pour savoir ce qui nous attends encore. On sent que des réflexions s'enclenchent quant à cette politique si particulière et il pourrait bien y avoir beaucoup de rebondissements.

Mangakas: Takeshi Obata, Tsugumi Ohba

Genre: Shônen

Editions: Kana (Shônen), 2010

Quatrième de couverture:
Moritaka Mashiro possède un don évident pour le dessin. Il est secrètement amoureux de Miho Azuki. Akito Takagi, le meilleur élève de sa classe, écrit des scénarios et souhaite que Mashiro les transpose en manga. La lente ascension pour réaliser le meilleur manga jamais édité commence !

Avis:
J'ai entendu beaucoup de bien sur cette série, du coup j'étais impatiente de la découvrir. Malheureusement, cela ne s'est pas très bien passé avec moi, puisque je n'ai pas vraiment trouvé d'intérêt à ce premier tome.

Nos deux héros Mashiro et Takagi décident de devenir mangakas, le but ultime de leur vie. Ils se lancent ainsi dans cet univers avec à la clé un rêve et des ambitions énormes. Grâce à eux, le lecteur découvre petit à petit le monde des mangakas, leur travail, la présentation à une maison d'éditions, les choix de vie que cela impose, etc.

Seulement, autour de ce thème sérieux, l'humour est omniprésent et très potache, même un peu trop. On a le sourire aux lèvres plusieurs fois, mais à force, le côté complètement décalé des héros et leurs répliques un peu branlantes finissent par lasser... 

Même chose pour la mise sur pied de leur manga qui est longue, un peu trop théorique par moments, et pas vraiment palpitante. Tout se déroule trop simplement, à tel  point que cela en devient surréaliste et nous fait plus soupirer qu'autre chose.

Mangaka: Ai Yazawa

Genre: Sôjo

Editions: Delcourt (Sakura), 2002

Quatrième de couverture:
La première est rêveuse, rigolote et sensible, mais « cœur d´artichaut », un brin capricieuse et loin d´être indépendante. La seconde est plus mature, déterminée, un peu mystérieuse mais peut être d´une froideur qui glace le dos. Toutes deux s´appellent « Nana », ont un attrait pour l´art et ont vécu en province. Toutes deux vont connaître l´Amour et décider de partir pour Tokyo.

Avis:
Autre manga, autre déconvenue... Il faut dire que depuis sa sortie, ce manga ne m'intéressait pas du tout. Mais comme il entrait dans un challenge, je me suis pourquoi ne pas essayer?! J'espérais être surprise en bien, malheureusement ce n'est pas ce qui s'est produit.

Elles portent toutes les deux le nom de Nana, seulement elles sont très différentes l'une de l'autre. La première est naïve, agaçante avec sa façon de tomber amoureuse comme on change de chemise et avec son habitude de faire du mal en toute innocence, sans s'en rendre compte. La deuxième est une rockeuse qui en a bavé, qui chante dans un groupe et qui voit celui qu'elle aime partir loin d'elle pour suivre son chemin malgré l'amour qu'il lui porte. Ce qui les rapproche: le fait qu'elles vont partir toutes les deux pour Tokyo.

Je vous le dis franchement, je n'ai pas été vraiment conquise par ces deux jeunes filles, même si la deuxième me plaît un peu plus. Leur vie m'a laissée de glace, tout comme leur quotidien. Je me suis ennuyée tout du long de ce tome et même les dessins m'ont laissée de marbre. C'est presque effrayant de voir des filles de cette âge aussi niaises et inconsistantes...

Mangaka: Kaoru Mori

Genre: Seinen

Editions: Ki-oon, 2011

Quatrième de couverture: 
La vie d’Amir, 20 ans, est bouleversée le jour où elle est envoyée dans le clan voisin pour y être mariée. Elle y rencontre Karluk, son futur époux… un garçon de huit ans son cadet ! Autre village, autres mœurs… La jeune fille, chasseuse accomplie, découvre une existence différente, entre l’aïeule acariâtre, une ribambelle d’enfants et Smith, l’explorateur anglais venu étudier leurs traditions.
Mais avant même que le jeune couple ait eu le temps de se faire à sa nouvelle vie, le couperet tombe : pour conclure une alliance plus avantageuse avec un puissant voisin, le clan d’Amir décide de récupérer la jeune femme coûte que coûte…

Avis:
Voilà une série que j'ai regardé du coin de l'oeil quand elle est parue. Je ne m'y suis jamais intéressée plus que cela, mais je me rends compte maintenant que j'ai eu tort, car elle vaut vraiment le mérite qu'on s'y arrête, ne serait-ce que pour le bonheur des yeux.

Bride Stories nous emmène dans un autre temps, parmi des peuples qui vivent autrement, avec leurs traditions très différentes. Nous suivons le quotidien d'Amir qui vient d'être mariée à un jeune garçon de 12 ans d'une autre ethnie. Avec leur différence d'âge (elle a quand même 20 ans) et celle de leurs cultures, ils ont fort à faire pour apprendre à se connaître et à se comprendre. Nous suivons ainsi cette découverte de manière douce et contemplative à travers les magnifiques paysages qui agrémentent les pages de ce tome.

J'ai été extrêmement touchée par les personnages et par le récit. J'ai aimé cette mise en place tout en légèreté, même si on sent qu'il va y avoir du mouvement et des tensions d'ici peu. Du coup, cette lecture fut une magnifique découverte.

Mangaka: Setona Mizushiro

Genre: Shôjo

Editions: Kazé (Shôjo), 2012

Quatrième de couverture:
Après son premier rendez-vous avec Saeko, Sohta continue de jouer les bad boys tout en élaborant sa stratégie chocolatée pour conquérir sa belle. Mais la jeune femme mariée se révèle, elle aussi, très habile à ce jeu-là. Au même moment, juste sous leur nez, la vie sentimentale d'Olivier et de Kaoruko va connaître des bouleversements…

Avis: 
J'aime beaucoup les oeuvres de cette mangaka qui sont souvent différentes du code du genre. Celui-ci m'a beaucoup plus au départ, mais je dois dire qu'au fil des tomes, je trouve qu'elle s'essouffle de plus en plus...

Sohta joue toujours au jeu du chat et de la souris avec Saeko et c'est à celui-ci qui fera le plus de mal à l'autre... Alors qu'ils pourraient une fois pour toute mettre les choses à plat, ils continuent de jouer leurs rôles et cela devient lassant. Sans compter que Saeko est exécrable! Je ne l'apprécie pas du tout et sa façon de faire m'agace prodigieusement. Je n'arrive pas à les imaginer ensemble et j'espère bien que tout cela restera impossible car quelque part c'est ce qui donne toute sa créativité à Sohta. Grâce à cela, nos papilles salivent à chaque page avec tous les bons chocolats qui sont proposés. Sans compter que j'adore sa relation avec Elena qui est bien plus seine que celle qu'il partage avec Saeko.

Ce que j'ai adoré dans ce tome, c'est de suivre davantage Olivier et Kaoruko. Cette dernière m'a beaucoup touchée et j'aime en apprendre plus sur elle. Quant à Olivier, cet otaku est vraiment trop drôle avec son amour compliqué pour la soeur de Sohta. Finalement ces moments en compagnie des personnages secondaires sont les plus intéressants de ce tome.

Aussi j'espère que l'auteur réussira à se renouveler au prochain tome ou alors qu'elle nous offrira un regain d'intérêt dans cette histoire d'amour impossible, car sinon je vais avoir beaucoup de peine à finir la série. Malgré tout, cela reste du Mizushiro, donc on prend plaisir à cette lecture grâce entre autre à sa plume incomparable et ses splendides dessins.