Auteur: Albert Speer Editions: Pluriel, 2010 Nombre de pages: 816 Quatrième de couverture: C'est le récit d'un homme dont le destin fut, douze années durant, lié à celui de Hitler. Occupant des situations très différentes mais toujours exceptionnelles, il fut tour à tour l'architecte de la métropole germanique, l'ami fidèle des réunions nocturnes à la Chancellerie du Reich et au Berghof, le technocrate et l'organisateur qui obtint, dans la production d'armements, des résultats qui étonnèrent le monde, l'opposant enfin, aussi efficace qu'inattendu, à qui l'Europe doit, pour sa large part, sa survie économique. De la naissance à la chute du IIIe Reich, Albert Speer occupa un poste d'observation idéal. Appartenant au cercle des intimes de Hitler sans pourtant s'y intégrer, il fut puissant sans rechercher le pouvoir. Restant en marge, il conserva, seul dans l'entourage immédiat du « Führer », un regard droit et lucide. Même ses détracteurs les plus résolus ont reconnu qu'il avait préservé son intégrité morale tout au long de sa carrière au service d'un système amoral. Après avoir entendu ses déclarations à Nuremberg, Göring affirma que Speer n'avait jamais réellement été des leurs et conclut : « Nous n'aurions jamais dû lui faire confiance ! » Il possède à la fois le discernement et la connaissance intime des faits. « Je n'ai pas seulement voulu raconter, mais aussi comprendre », affirme-t-il dans le dernier chapitre de ses mémoires, tirant ainsi le bilan de sa vie et de ses souvenirs. Eugène Davidson, président de la Yale University Press, auteur d'un livre sur les procès des criminels de guerre, écrivit, après avoir lu le manuscrit des mémoires de Speer, que ceux-ci ne constituaient pas une tentative de justification ni une plaidoirie, mais "un témoignage historique incomparable, un document absolument irremplaçable". |
Pourquoi avoir décidé de lire ce livre? Simplement car je l'avais en stock et que j'avais besoin pour un challenge de lire des mémoires... Mais bon, franchement, si j'étais intriguée par la teneur de cette autobiographie, j'ai eu beaucoup de peine à la terminer... Non pas qu'elle soit mal écrite ou pas intéressante, je n'ai tout simplement pas réussi à me faire à la personnalité autocentrée et arriviste de Albert Speer...
Cet ouvrage amène des éléments intéressants sur ce qu'il se passait au sein du pouvoir au coeur du Troisième Reich, mais avoir Albert Speer comme narrateur a été pour moi un supplice. Déjà moi et l'architecture cela fait deux, donc bon je me suis vite lassée des descriptions à rallonge des commandes qui lui sont passées et des lieux qu'il visite ou construit... Ensuite, si ces descriptions prennent beaucoup de place, les relations et les discussions entre les personnages sont mises clairement au second plan, pour n'avoir que les réflexions et les théories de notre narrateur... Autant vous dire qu'il sait ce qu'il veut et que seule sa réussite compte, le reste n'étant que secondaire.
Alors bon avoir l'archétype même des gens que j'ai de la peine à supporter m'a rendu ce livre difficilement lisible et j'ai clairement ramé pour arriver au bout. Le côté historique n'en reste pas moins intéressant, car vivre de l'intérieur certaines scènes ou décisions s'avère très intéressant. Albert Speer a quand même fermé les yeux sur bien des événements pour orienter sa carrière comme il le souhaitait et cet élément amène une réflexion et une analyse différenciée de certains faits. Finalement nous nous rendons vite compte que tous poursuivaient leurs propres objectifs, pour leur propre gloire, de quoi glacer le sang à la vue des événements qui en ont découlé...