Auteur: Pierre Lemaitre

Editions: Le Livre de Poche (Thriller), 2012

Nombre de pages: 397

Quatrième de couverture:
Qui connaît vraiment Alex ? Elle est belle. Excitante.
Est-ce pour cela qu’on l’a enlevée, séquestrée, livrée à l’inimaginable ? Mais quand la police découvre enfin sa prison, Alex a disparu.
Alex, plus intelligente que son bourreau. Alex qui ne pardonne rien, qui n’oublie rien, ni personne.

Avis:
Oh que j'aime les thrillers! Encore plus quand ils s'avèrent être aussi bons que celui-ci. Le début est somme toute assez classique et peut-être un peu lent par moments, mais une fois passée la moitié du livre, l'auteur réussit à nous mettre face à des rebondissements hallucinants! Impossible de prévoir la fin car les gens ici ont bien des choses à cacher, toutes plus horribles les unes que les autres!

Victime, coupable, voilà des notions qui deviennent bien floues une fois les bonds dans le passé effectués. Ici personne n'est tout blanc ou tout noir, ce qui finit par nous horrifier. Faut-il pardonner? Mais faire justice est-ce vraiment acceptable? En même temps, vivre de telles horreurs, cela ne peut que changer une personnalité jusqu'au plus profond de ses entrailles... Et on y imagine mal comment on pourrait oublier ce genre d'événements.

L'auteur nous offre donc un thriller qui semble suivre les traces de ses prédécesseurs avec une jeune femme qui se fait enlever et qu'il faut retrouver, mais qui va prendre une tournure complètement inattendue, bluffante et palpitante. Le lecteur a l'impression de devenir complètement fou et au final il ne sait plus sur quel pied danser. Qui faut-il arrêter? Accuser? Enfermer? La justice oui, mais la justice pour qui? L'être humain nous est présenté dans toute sa noirceur avec ce récit qui sombre dans les ténèbres au fil des pages...

Auteur: Daniel Wallace

Editions: Autrement (Littératures), 2004

Nombre de pages: 154

Quatrième de couverture:
"Les gens qui ont rendez-vous avec lui procèdent ainsi : ils se débrouillent pour savoir où il sera tel jour, calculent qu'un conducteur aussi lent restera dans les parages jusqu'à la fin de la semaine, puis prennent un avion pour l'aéroport le plus proche. Une fois arrivés, ils louent une voiture et roulent jusqu'à ce qu'ils l'aient rattrapé. Ils le dépassent et klaxonnent, mon père se tourne lentement vers eux (à la façon dont Abraham Lincoln aurait tourné la tête s'il avait jamais conduit une voiture, parce que, dans ma tête, dans le souvenir qui s'est logé imperturbablement dans mon cerveau, mon père ressemble à Lincoln, cet homme aux longs bras, aux poches profondes et aux yeux sombres) et il leur fait signe. Il s'arrête, et celui qui a besoin de lui parler vient prendre place à côté de lui, l'adjoint ou l'avocat s'assied à l'arrière, et, tout en roulant sur ces superbes routes vagabondes, ils concluent leur affaire. Et, qui sait, peut-être a-t-il même des liaisons amoureuses dans cette voiture, des idylles avec des femmes splendides, des actrices célèbres..."
Imaginez un père extraordinaire ; imaginez des histoires à dormir debout qu'il vous ramène des quatre coins du monde, imaginez un héros mythique dont les berceuses sont comme autant d'épopées ; imaginez un homme incapable de rester sérieux plus de quelques secondes ; et puis, à l'heure de son dernier voyage, soudain, vous ne savez plus trop lequel de vous deux joue à faire l'enfant.

Avis:
J'ai vu ce film il y a un bon moment et j'ai été tout simplement éblouie par cette histoire. Alors quand j'ai vu qu'il existait en roman, je n'ai pas hésité et j'ai tenté l'aventure. L'écriture de l'auteur est sublime, autant que la réalisation de Tim Burton et pour la première fois, je trouve que le film rend vraiment honneur à un ouvrage. Il a su retranscrire magnifiquement bien l'ambiance du roman, les personnages, l'univers. 

Je craignais quand même de m'ennuyer un peu en connaissant déjà l'histoire, mais si la trame de base est la même, la façon dont les anecdotes sont présentées et l'accent mis sur l'une ou l'autre sont différents. Aussi j'ai eu l'impression de redécouvrir l'histoire pour mon plus grand plaisir. Toutefois, si le style de l'auteur est sublime et envoûtant, l'enchaînement des chapitres a parfois ni queue ni tête et nous perd un peu... Réalité? Rêve? Il est vraiment difficile de s'en sortir parfois. Nous sommes plus en présence d'un amas d'anecdote que d'une histoire à proprement parler, ce qui rend l'enchaînement peu clair par moments.

L'auteur rend un bel hommage à l'union entre un père et son fils, à la difficulté de la vie qui aide ou non à créer des relations, à les consolider. Le fils ne va apprendre à vraiment découvrir son père que sur son lit de mort. Plutôt inquiétant non? Tout ce temps perdu... Ce père est vraiment touchant et si je comprends l'exaspération du fils, j'aurais aimé avoir ce genre de relation avec le mien. Les histoires et les blagues bien que répétitives sont drôles et donnent l'impression qu'il ne vit pas dans la réalité. Et si sa réalité était juste différente? Serait-ce vraiment un mal?

Cette histoire fait réfléchir sur notre propre vie tout en nous offrant un conte doux et triste à la fois. De quoi passer un très bon moment en compagnie de ces personnages et de mémoriser quelques bonnes blagues ou répliques qui jalonnent ce texte.

Auteur: Jonathan Brychcy

Editions: Jonathan Brychcy, 2013

Format: AZW

Quatrième de couverture:
Evy Williams. Belle et charmante adolescente fraîchement débarquée au lycée de la ville portuaire de Reaper's Hill, et qui ne cesse d'attirer irrésistiblement le regard de ses camarades de classe. Rien qu'un simple claquement de doigts lui suffirait pour tous les faire se prosterner à ses pieds. Alors pourquoi ses yeux gris n'ont-ils d'égard que pour ce groupe d'amis de longue date ? Sans doute ne recherhe-t-elle que leur amitié ? Elle qui semble si solitaire et réservée... Mais lorsque des évènements étranges, voir surnaturels, se mettent à dévaster la ville et ses habitants, ces neuf adolescents vont devoir se résoudre à croire à l'impossible et au fait qu'Evy n'est peut-être pas aussi innocente qu'elle le laisse paraître. Et alors que les portes d'un nouveau monde s'ouvrent devant eux, leur seule chance de salut semble résider dans des questions sans réponse. Qui est-elle réellement ? Pourquoi est-elle si déterminée à faire de leur vie un enfer ? Et plus important encore, comment feront-ils pour la tuer avant qu'elle ne réduise leur ville et tous ceux qui leur sont chers en cendres ? Emportés dans une spirale de violence et de douleurs, ils vont bien vite découvrir que la fille de sang et de larmes n'est pas la seule à avoir de sombres secrets... Bienvenue à Reaper's Hill.

Remerciements:
Je tiens à remercier Livraddict et surtout l'auteur, Jonathan Brychcy, de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage palpitant.

Avis:
La vie est drôle des fois et l'évolution de nos envies littéraires est parfois assez étonnante. Voici un roman que je n'aurais jamais lu il y a quelques années. Ce genre d'histoire un peu horrifique ne me plaisait pas du tout et je les évitais à tout prix. Mais voilà qu'à force, je me suis mise à rechercher ce type de lecture. Et si je ne suis pas prête de revisionner des films de ce type (j'ai vu Scream quand j'avais 14 ans, j'étais plus qu'impressionnable et il a mis fin à ma tentative désespérée de m'ouvrir à de nouveaux horizons...), les lire ne me pose plus aucun souci et me plaît même de plus en plus.

J'étais impatiente de me lancer dans cette aventure et encore plus quand j'ai vu la longueur du roman: plus de 600 pages! De quoi faire durer le plaisir si on arrive à tenir en haleine le lecteur. Alors? L'auteur y est-il parvenu? Complètement! Il a rempli entièrement son contrat et même plus encore. Ce livre se dévore, nous fait frémir, rire, pleurer, il nous horrifie par des scènes inattendues et recherchées, de quoi nous inquiéter quant à la nature des événements qui nous attendent. Chapeau bas, voilà un roman que je n'oublierai pas de si tôt.

L'idée de base est somme toute assez classique: 9 lycéens vont devenir la proie d'une fille maléfique et être torturés psychologiquement et physiquement sans qu'ils ne sachent pourquoi elle s'acharne sur eux. Evy, la méchante de l'histoire, est vraiment difficile à cerner et si nous savons dès le début qu'elle est derrière tous ces événements, ne pas savoir pourquoi est assez déroutant, surtout que la raison est somme toute assez hallucinante... Il y en a qui sont prêts à aller très loin pour obtenir ce qu'ils désirent!

Les 9 jeunes forment un groupe uni d'amis et suivre leur hécatombe n'est pas de tout repos. Les affinités se construiront plus ou moins avec les différents personnages, mais tous réussissent à nous toucher quand ils finissent par se dévoiler et par nous parler de leurs vies loin d'être toutes roses. Leur perte en est d'autant plus douloureuse, surtout que leur mort n'est pas toujours très... ragoûtante ni douce dirons-nous. 

Je n'ai pas ressenti le stress ou l'obsession qui m'habite parfois lors de ma lecture de certains thrillers, mais plutôt une crainte face à la montée en puissance du récit et des scènes: les personnages vont-ils survivre ou non? L'attachement n'est pas trop conseillé, car aucun d'eux n'est à l'abri de la mort... Tout dépendra de l'envie du moment d'Evy, ce qui en est d'autant plus effrayant, car elle est complètement instable.

L'histoire mêle réalité et magie (parfois bien obscure) et met en place tout un univers avec les Stranges, de quoi donner envie d'en apprendre beaucoup plus. Aussi si ces quelques mots ont réussi à titiller votre intérêt, je vous conseille de vous lancer dans cette lecture et de découvrir par vous-mêmes les projets machiavéliques d'Evy et la survie désespérée de notre petit groupe d'amis.

Auteur: Jason Mott

Editions: Harlequin (Mosaïc), 2013

Nombre de pages: 376

Quatrième de couverture:
Arcadia, petite ville du sud des Etats-Unis, perdue au milieu des champs de blé et de soja. Là, comme partout ailleurs dans le monde, un phénomène incompréhensible, inconcevable, se produit : des morts réapparaissent parmi les vivants. Ils ont le même âge qu'au jour de leur mort, et aucun souvenir de leur passage dans l'au-delà.

En ouvrant sa porte, Harold, quatre-vingts ans, découvre devant lui la silhouette menue d'un petit garçon : celle de son fils Jacob, mort en 1966. Il a beau savoir que partout sur la planète le même phénomène inconcevable se produit, Harold a soudain l'impression que tout ce qu'il croyait sûr et intangible dans le monde vient de s'écrouler aux pieds de ce petit garçon au sourire bouleversant, et dont la mort, cinquante ans plus tôt, a manqué emporter sa raison. Et même s'il ne sait pas qui est vraiment l'enfant qui lui fait face, il sait qu'il n'aura pas la force de refuser cette seconde chance. Et qu'il fera tout pour protéger son fils. Le protéger comme il n'a pas su le faire autrefois.
Alors que le gouvernement tente, entre brutalité et aveu d'impuissance, d'endiguer le phénomène, et qu'une partie de la population exprime violemment son rejet, ceux qui font face au retour d'un être chef se retrouvent confrontés aux mêmes questions : les Revenants sont-ils vraiment les mêmes qu'autrefois ? Et pourquoi sont-ils revenus ?

Remerciements:
Je tiens à remercier chaleureusement Babelio et les éditions Harlequin de m'avoir permis de découvrir ce superbe roman.

Avis:
J'ai immédiatement été attirée par ce roman de part sa couverture et son résumé. J'espérais retrouver un livre dans le même genre que Un horizon de cendres et je n'ai pas été déçue! Si l'histoire est traitée différemment (heureusement me direz-vous), les bases et les idées se rejoignent. Du coup, comme pour ce roman-là, celui-ci ne plaira pas à ceux qui pensent trouver ici un roman de science-fiction pur et dur avec des méchants zombies qui tuent tout le monde. Cette histoire se veut introspective, réflexive et psychologique avant tout, de quoi m'emporter complètement.

L'auteur nous parle de la mort de manière pudique et très intéressante. Il nous lie à ses personnages, nous plonge dans leur vie, leurs douleurs, la perte de leurs êtres chers. Il nous met face à cet événement complètement soudain et inattendu: le retour à la vie de ces personnes et la réaction parfois difficile de leurs proches. Comment reprendre sa vie alors qu'on a plus ou moins fait son deuil? Peut-on vraiment reprendre comme si de rien n'était, comme si ces personnes n'étaient jamais parties? Les proches ont vieilli, surmonté bien des épreuves et ils doivent tout d'un coup gérer ce retour... C'est loin d'être simple, vous pouvez bien vous l'imaginer.

La question qui est sur toutes les lèvres est la suivante: est-ce vraiment eux? Qui sont ces êtres qui apparaissent? Vraiment les morts qui reviennent à la vie? Si oui, pourquoi apparaissent-ils un peu partout dans le monde, parfois à des milliers de kilomètres de chez eux? Difficile de dénouer le noeud du problème, surtout que les morts semblent ne pas savoir pourquoi ils reviennent...

Les proches ne savent pas comment réagir, mais le gouvernement non plus! D'abord bien content que les gens récupèrent leurs morts, il se met petit à petit à craindre le pire. Pourquoi reviennent-ils? Sont-ils vraiment inoffensifs? Tant de questions qui demeurent sans réponses et qui les conduisent inexorablement vers la création d'un camp pour les "parquer" et tenter d'endiguer la propagation... Mais cela ne sera pas du goût de tout le monde...

Comme vous pouvez le voir, les idées ne manquent pas dans ce livre et si ici il s'agit de revenants, il est possible de faire un parallèle avec bien d'autres événements qui se sont déjà produits. N'est-ce pas finalement toujours le même problème: comment réagir face à la différence? L'acceptons-nous ou non? En avons-nous peur? Tant de réflexions qui sont soulevées et qui sont abordées de belle façon.

Vraiment ce livre est une superbe découverte pour moi. Si je peux comprendre que beaucoup de lecteurs l'aient trouvé ennuyeux, personnellement j'y ai trouvé ce que je cherchais. Ici point d'action (ou si peu), mais surtout de l'analyse et de la description de sentiments et de comportements. Je lui reproche toutefois de n'avoir pas assez étoffé ses réflexions autour des revenants. J'aurais aimé que l'auteur aille encore plus loin dans ses réflexions et que la fin soit encore plus approfondies, mais cela n'a en rien entaché mon plaisir durant cette lecture.

Auteur: Aaron McSley

Editions: Booxmaker, 2013

Format: ePub

Quatrième de couverture:
Dans les années soixante, en pleine campagne, un adolescent se voit contraint de travailler aux champs pour un ami de ses parents. Poussé par une étrange voix intérieure, il découvre pourquoi les villageois évitent tant cette maison et médisent sur ces occupants. Ce sera pour lui le début d'une course contre la montre, où lumière et obscurité s'affrontent. Il découvrira dès lors l'ampleur de la lutte dans laquelle il s'est lancé malgré lui, une lutte pour la vérité où la réalité est ailleurs.
Envahi par les ténèbres, tout ce qu'il connait s'effondrera. Tout ce qu'il chérit périra. Cependant, il ne sera pas seul dans cette quête: d'étonnantes et effrayantes créatures viendront lui prêter main-forte.

Remerciements:
Je tiens à remercier Livraddict et les éditions Booxmaker de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage étonnant.

Avis:
Chroniquer un livre s'avère parfois un peu ardu. Savoir si on a aimé ou non un roman n'est pas toujours naturel et demande du temps et de la réflexion pour décortiquer les impressions laissées après lecture. J'aurai mis vraiment beaucoup de temps avant de publier mon avis, parce que justement, j'avais de la peine à m'en faire un. Je vais tenter de vous expliquer pourquoi.

Ce livre est une version ebook assez courte qui permet de plonger rapidement dans le vif du sujet. Nous sommes ici dans un roman d'horreur et très rapidement l'auteur plante son décor et son ambiance pesante et angoissante. Son style est juste délectable et sert parfaitement bien son histoire. Il emprisonne son lecteur, l'envoûte, l'empêche de se détacher jusqu'à la dernière page. Ce livre a vraiment tous les ingrédients pour nous faire passer un moment terrifiant et ce jusqu'à la dernière ligne.

Tout est là, mais... oui il y a un mais. J'ai aimé les émotions fortes ressenties, mais l'histoire est parfois très difficile à suivre, à tel point que cela donne une impression de brouillon assez peu agréable. Les idées se mélangent, passant de l'une à l'autre sans réel lien. Les scènes manquent de développement et de précision, ce qui accentue cette notion de flou. Le temps est peu défini, ce qui finit par nous perdre complètement. "Schizophrénie" est le terme qui me vient immédiatement à l'esprit et j'imagine que cette ligne de conduite était voulue, mais malgré tout cela m'a suffisamment dérangée pour amener une certaine déception.

J'ai adoré le style, la terreur présente constamment, les idées, je regrette juste la façon un peu folle dont elles ont été présentées et qui m'a donné l'impression de n'avoir strictement rien compris au livre (ce qui est vraiment dérangeant vous en conviendrez). Je ne vous le déconseille pas pour autant, car l'auteur mérite très largement d'être découvert et j'espère bien avoir l'occasion de lire d'autres romans de sa part, afin de voir comment son style va évoluer.

Auteur: Marika Gallman

Editions: Milady, 2013

Nombre de pages: 479

Quatrième de couverture:
Tuer son père aurait dû mettre un terme aux ennuis de Maeve. Mais les choses ne se passent jamais comme prévu. Non content de la retenir prisonnière dans un château infesté de vampires, Connor veut se servir d'elle pour prendre la place de Victor. Sans pouvoirs, sans alliés et sans échappatoire, Maeve devra faire équipe avec la dernière personne sur Terre dont elle souhaite l'aide : son ancien mentor qui l'a trahie, Benoxh. Et c'est sans parler de la deuxième partie de la prophétie, qui la voue à devenir plus malfaisante que ne l'était son père...

Avis:
Comment vous parler de ce tome-ci... Dur de trouver les mots car ils se mélangent entre plaisir et déception. J'aime le personnage de Maeve depuis ma rencontre avec elle. Je suis fan de son humour, fan de son caractère horrible (oui disons-le clairement), fan de l'univers dans lequel elle évolue. Chaque nouvelle parution est un pur bonheur et me donne envie d'en apprendre toujours plus et de me jeter immédiatement sur le roman. Enfin, cela c'était valable jusqu'au tome 4...

Ici, nous sommes loin de l'euphorie des débuts et ce tome est beaucoup plus monotone et moins mouvementé que les précédents. Maeve se sent comme Alice au pays des merveilles quand elle est enfermée dans le château? Et bien moi j'ai eu l'impression d'être une Alice claustrophobe qui ne trouve jamais la sortie du terrier et qui tombe sans fin dans un monde sans couleurs et sans intérêts où il ne se passe... rien... ou si peu.

Pourtant, les révélations vont pleuvoir, les vraies trahisons apparaître et la vérité sur son père être mise en avant. Donc vu sous cet angle, ce tome ne peut être qu'excellent et palpitant. Le seul hic, c'est que tout cela se passe dans un huit-clos qui n'est pas étouffant, pas stressant, finalement peu prenant avant les 100 dernières pages (là c'est la fan de thrillers qui parle). Cela n'a rien à voir avec le style de l'auteur car lui il reste accrocheur, mais plus avec la façon dont la trame est construite et présentée.

J'ai eu la sensation jusqu'à l'approche de la fin que ce tome était un tome de remplissage, comme s'il fallait absolument que la série comporte sur 5 tomes mais qu'il n'y avait pas vraiment de matière pour... Des éléments sont trop répétitifs et trop développés, alors que d'autres ne le sont pas assez pour notre plus grande frustration. Oui je suis déçue et pourtant j'aime toujours autant Maeve (à part quand elle passe d'un homme à l'autre, car là elle m'énerve vraiment), cette héroïne hors du commun aux réparties inoubliables.

Auteur: Michelle Rowen

Editions: Milady, 2013

Nombre de pages: 349

Quatrième de couverture:
Jillian Conrad va mourir. Si elle ne succombe pas à la Belladone – ce poison qui la rend irrésistible et mortelle pour les suceurs de sang –, ce sont des vampires fous en quête d’immortalité absolue qui auront sa peau. Depuis qu’elle est devenue le dernier rempart entre eux et la fille du défunt roi Matthias, elle n’a plus nulle part où se cacher. Pas même dans les bras de Declan, son amant dhampire. Privé de toutes ses émotions par un puissant sérum, ce dernier n’est plus que l’ombre de lui-même et c’est à Jillian que reviendra la lourde tâche de tous les sauver…

Avis:
J'avais adoré le premier tome, aussi j'étais impatiente de retrouver Jill et de découvrir la suite de ses aventures. Si cette suite clôt magnifiquement cette série et s'avère à la hauteur des espérances, je dois admettre que j'ai trouvé ce tome légèrement moins bon que le premier. Mais cette seconde série confirme que l'auteur a un don pour nous emporter dans ses récits et qu'elle sait tenir en haleine son lecteur jusqu'au bout.

Jill est vraiment passée par toutes les misères lors du premier tome et elle sait désormais qu'elle va mourir. Les douleurs deviennent atroces et ne la conduisent que plus inéluctablement vers sa mort... Prise entre des guerres intestines et l'amour qui la lie à Declan, elle aura fort à faire pour s'en sortir. Mais le futur de la fille de Matthias saura la motiver suffisamment pour qu'elle soit prête à se sacrifier pour la cause.

Matthias, Declan... Voilà des hommes qui bouleversent sa vie et la compliquent très fortement. Ils ont le don pour apparaître quand elle s'y attend le moins, pour réagir de façons inattendues, parfois très blessantes pour elle. Ne sachant jamais où elle en est, ni les sentiments réels qu'elle éprouve, le lecteur navigue un peu à vue par moments. Toutefois, ce trio qui pourrait énerver, prend plutôt bien et amène un intérêt palpitant au récit.

Jill évolue et j'ai aimé découvrir cette femme forte, courageuse, prête à tout donner d'elle-même si cela peut sauver des gens. Declan évolue aussi et il est plus difficile de lui faire confiance, même si on reste convaincu de son bon fond. L'auteur nous emporte dans une intrigue qui mélange amour, passion et action, ce qui rend nos personnages encore plus attachants, plus développés et moins tous blancs ou tous noirs!

Si ce tome m'a un peu moins plu, cela vient du fait que la première partie est assez lente. Heureusement, la deuxième partie décolle, s'accélère et devient impossible à lâcher. A l'heure où les séries se déploient sur des tomes interminables, celle-ci s'arrête déjà. Je ne peux qu'en féliciter l'auteur car elle aura ainsi su garder le charme tout du long et faire de son diptyque un incontournable du genre.