Auteur: Karine Giébel Editions: Pocket, 2010 Nombre de pages: 253 Quatrième de couverture: Courir; toujours plus vite. Plus loin. Fuir la mort qui plane au-dessus d'eux; oiseau de proie aux ailes gigantesques dont l'ombre les dévore déjà. Diane a choisi la fuite. D'instinct. Elle sait qu'ils sont derrière. Juste derrière. Avance minime, infime. Comme son espérance de vie, désormais. Pourtant, elle marche. Pourtant, elle veut vivre. Rémy avance. Avec le poids de la peur qui comprime son cœur. Le poids de la fatigue, comme un boulet enchaîné à ses jambes. Il devrait être ailleurs, en ce moment même. En compagnie de sa femme et de sa fille. Mais non, il est là, errant dans ces bois inhospitaliers, avec ces inconnus qui fuient comme lui. Il est devenu une proie. Rien qu'une proie. Il n'existe plus. Déjà mort. Alors, pourquoi a-t-il aussi peur? Le monde est ainsi fait, qui ne changera jamais. Les chasseurs d'un côté, les proies de l'autre. Lecture commune: Avec ma super Koko bien sûr! Avec qui d'autre :D |
Lire un roman de cet auteur c'est partir avec presque la garantie de dévorer le livre. En tous cas, c'est pour cela que nous en lisons un quand nous les plaçons dans le programme de nos lectures communes. Celui-ci était tellement petit en plus que nous l'avons vraiment dévoré et fini très rapidement! Il faut dire que l'auteur nous amène dans une telle histoire qu'il est bien difficile de reprendre son souffle et ne pas vouloir finir immédiatement notre lecture, déjà pour connaître la conclusion mais aussi pour pouvoir respirer car l'action est étouffante par moment.
Je suis toujours étonnée par la tournure des événements et surtout par le côté tordu des récits que nous propose l'auteur. Si nous nous préparons toujours psychologiquement à perdre des héros et à nous retrouver avec une vérité qui est loin de ce que nous pouvions croire, il est tout bonnement impossible d'anticiper ce qui va se passer et ce que les méandres de son esprit nous auront pondu. C'est ce qui fait que les lecteurs restent obnubilés par le récit et tournent les pages presque sans s'en rendre compte.
Ici se prendre d'affection pour un personnage s'avère bien compliqué, car nous sentons bien que l'auteur, tout en nous faisant craindre le pire pour les personnages, nous laisse un peu en retrait de leur histoire, peut-être pour nous préserver et cela vaut mieux. Il faut dire que dans ses romans mieux vaut ne pas s'attacher à qui que ce soit, car la chute risque d'être sévère...