Auteur: Franzo Pizarro Editions: Editions du Saule, 2022 Nombre de pages: 184 Quatrième de couverture: Elliot Pratt est un jeune homme de dix-huit ans réservé, bienveillant et bien peu sûr de lui. Cet été, au lieu de partir en vacances comme tous ses amis, il choisit de travailler pour la toute première fois de sa vie. Un choix réfléchi pour subvenir lui-même à certains de ses besoins. Ainsi, il décide de tenter sa chance et d’envoyer son curriculum vitae à la maison de retraite du coin. Sa sœur y avait travaillé peu de temps avant lui et en avait tiré une bonne expérience, alors, que pouvait-il bien lui arriver de mal ? Déterminé suite à la réponse positive qu’il a reçue, Elliot franchit avec innocence la porte de la résidence des Jasmins et découvre le monde du travail à travers un regard nouveau, et tente d’y trouver sa place. Mais entre comportements révoltants et injustice flagrante, Elliot va se rendre compte qu’il a mis le pied dans un endroit dont il ne sortira pas indemne… Remerciements: Je tiens à remercier chaleureusement les Editions du Saule pour la lecture de ce témoignage romancé. |
Quand cet ouvrage m’a été proposé à la lecture, j’ai tout de suite eu envie de le lire. Ayant eu une grand-maman qui a terminé sa vie en maison de retraite, je suis particulièrement touchée par ce thème, car même lors de simples visites, certaines choses nous touchent et nous questionnent. C’est pourquoi j’avais envie de découvrir comment l’auteur allait aborder ce thème et le mettre en scène. Je dois dire qu’il le fait de manière forte et touchante.
Nous faisons la connaissance d’Elliot, un jeune homme de 18 ans qui va travailler pour la première fois et qui ne va pas le faire dans n’importe quel endroit, mais aux Jasmins, la maison de retraite du coin. Ce qui d’abord ne devait s’avérer qu’un moyen de subsistance, va se transformer en une expérience de vie assez dingue qui va complètement transformer sa vie et sa vision des choses.
Car travailler dans une maison de retraite, quel que soit le poste occupé, ne laisse pas indifférent. Tant les résidents que les autres employés vont toucher Elliot de différentes façons et le marquer profondément. Au fil de ses expériences professionnelles au sein de ce lieu pas comme les autres, c’est une découverte de l’envers du décor qu’il va faire, de quoi peut-être réussir à savoir exactement ce qu’il veut et ce qu’il cherche dans sa propre vie. Il pourrait bien en ressortir fortement grandi !
Si ce témoignage est romancé, il dépeint quand même la réalité d’une partie de ce qu’il se passe en maison de retraite et c’est touchant, bien qu’un peu triste aussi… C’est terrible de voir ce que sont devenus ces lieux par manque de personnel, par une mauvaise rémunération, par manque d’argent et de compétences. Bien sûr, il ne faut pas tirer de généralités, mais cela ne va clairement pas dans le bon sens de manière générale. C’est vraiment malheureux et effrayant en même temps.
Malgré ce qu’il découvre et ce qu’il voit, Elliot est l’étincelle d’espoir là au milieu et découvrir ce qu’il se passe à travers ses yeux neufs et non fatigués par la charge de travail, permet de prendre un recul intéressant et de réaliser à quel point notre société part à la dérive tellement elle demande de choses à son personnel. Personne n’est un surhomme et c’est dommage de pousser ainsi tout le monde à bout, les rendant ainsi moins à l’écoute et moins ouverts, étant donné qu’ils sont totalement épuisés.
Ce témoignage est poignant et touchant, tout en étant un signal d’alerte de plus pour nous rappeler qu’en ne prenant pas soin de nous-même, il n’est pas possible de prendre soin des autres. Donc ne nous oublions pas, pour le bien de tous, et essayons de nous écouter les uns les autres, afin d’avancer ensemble et de trouver les meilleures solutions pour tous.