Auteur: François Aube Editions: Jets d'Encre, 2021 Nombre de pages: 58 Quatrième de couverture: Hiver 1915, le monde est en guerre. Alors qu’un obus explose à proximité de sa tranchée, Jean est grièvement blessé à l’abdomen. Pour tenter de sauver sa vie, il part se réfugier dans une forêt. C’est la porte d’entrée d’un univers parallèle étrange et merveilleux dans lequel il retrouvera celle qu’il aime depuis toujours : Fédora. Dans ce conte poétique dont l’action se déroule pendant la Première Guerre mondiale, François Aube aborde avec beaucoup d’élégance les thèmes de l’amour, de la mort et de la nature à travers les visions métaphoriques d’un soldat à l’aune de son ultime voyage. Remerciements: Je tiens à remercier chaleureusement les éditions Jets d'Encre pour la découverte. |
J’ai été très intriguée par cette lecture quand elle m’a été proposée. Le côté onirique me donnait envie de plonger dans cette courte histoire et de découvrir ce que l’auteur nous réservait et sur quels chemins il allait nous emmener. Je dois dire que j’ai beaucoup apprécié ce voyage hors de l’ici et maintenant, principalement grâce à la plume poétique et élégante de l’auteur. C’est vraiment un texte qui ne nous laisse pas indifférent.
Jean est, comme beaucoup, coincé dans cette atroce Première Guerre mondiale, celle qui a engendré une boucherie sans nom. Il essaie tant bien que mal de survivre sur le champ de bataille, jusqu’à ce qu’un obus explose pas loin de sa tranchée. Grièvement blessé, il va tenter de trouver de l’aide et de rester en vie en se réfugiant dans une forêt. A partir de là, il va rejoindre un monde étrange et croiser la route d’une personne qui est chère à son cœur.
C’est un conte onirique fascinant que nous propose l’auteur. Aux côtés de Fédora, Jean va faire un étrange voyage et le lecteur se demandera tout du long si ce monde est un rêve ou s’il existe vraiment. Il a donc envie de savoir comment tout cela va se terminer et il suit ses aventures avec intérêt. Il faut dire que l’auteur nous décrit de belle façon ce qui arrive à Jean et nous sommes emportés dans son récit.
Le lien entre Jean et Fédora est dévoilé petit à petit et ce sont deux personnages auxquels nous nous attachons facilement et nous avons envie d’en apprendre plus sur eux. Le texte est assez court et aurait mérité, je pense, d’être plus développé pour que nous en apprenions encore plus sur cet univers et sur les personnages. Bien sûr, il y a le côté onirique, mais j’aurais adoré plonger encore plus profondément dans cet instant hors du temps.
La fin est, quant à elle, bien amenée et assez logique, mais elle aurait pu aussi être rallongée pour suivre un peu plus longtemps Jean sur « l’après ». Les idées de l’auteur sont donc excellentes et elles auraient gagné en intensité avec un développement supplémentaire. Mais j’ai adoré sa plume qui mérite vraiment d’être découverte et j’aimerais beaucoup lire d’autres textes écrits de sa main, afin qu’il nous fasse encore voyager.