Auteur: Pascale Rault-Delmas Editions: Mazarine, 2018 Nombre de pages: 355 Quatrième de couverture: Sceaux, 1966. Annie a des livres plein la tête et des rêves qui se bousculent. Dans la librairie de son grand-père, chaque bruissement de page l’éloigne de la sévérité de son éducation bourgeoise et lui fait oublier sa solitude : la Compagnie des livres est son refuge. Auvergne, 1966. Michel a perdu brutalement un être cher et son innocence d’enfant avec. Des parties de cache-cache dans les bois aux secrets confiés sur le chemin de l’école, rien ne sera plus comme avant. Seuls les romans, qu’il lit caché dans le grenier, apaisent son chagrin. Lorsque les hasards de la vie poussent Annie et Michel à se rencontrer, il suffit d’un regard pour que ces deux passionnés de lecture se reconnaissent. Mais le monde dans lequel ils grandissent a établi des barrières sociales difficiles à franchir. Et Mai 68 a beau souffler un vent de révolte sur la France, les préjugés ont la vie dure. Pourtant, ce printemps gorgé d’espoir, de liberté et de promesses leur appartient. Annie et Michel en sont convaincus : c’est maintenant ou jamais que doit s’écrire leur propre histoire. Comme Annie, Pascale Rault-Delmas a grandi à Paris dans les années 1960. Cinquante ans plus tard, elle nous raconte : Mai 68, l’émancipation des femmes, la métamorphose de la société… Et surtout, son amour pour les livres. Remerciements: Je tiens à remercier chaleureusement les éditions Mazarine pour cette superbe découverte! |
Ce roman a été une vraie et belle découverte pour moi de bout en bout. L’idée qu’il s’intéresse beaucoup aux livres et à ma passion qu’est la lecture m’avait déjà donné envie de le lire, mais savoir qu’il s’intéressait aussi à des faits historiques (émancipation de la femme, mai 68, etc.) a encore plus éveillé mon intérêt ! Autant dire que je me suis régalée de bout en bout et que le style de l’auteur est parfait pour nous embarquer dans cette histoire et nous mener à la rencontre de personnages attachants et proches de nous.
En fait, j’ai eu la sensation de faire partie des familles qui nous sont présentées et dont nous suivons les hauts et les bas dans cette période pas toute facile, surtout pour les femmes qui essaient de faire leur place dans cette société masculine. J’ai été touchée par ce que chaque personnage vit et par leur façon d’essayer de gérer ce qui se passe autour d’eux du mieux qu’ils peuvent.
Ces familles pourraient être les nôtres, ce qui les rend d’autant plus proches de nous, nous donnant l’impression de vivre ce récit à leurs côtés. Les thèmes sont extrêmement bien abordés et nous permettent de mieux nous rendre compte des batailles de l’époque. J’ai vraiment adoré plonger dans cette ambiance.
Quant à la lecture, la place qu’elle prend dans cette histoire est géniale et je n’ai eu qu’une envie tout du long : me rendre moi aussi à la Compagnie des livres ! Comment ne pas avoir envie de rejoindre Annie et Michel et de discuter avec Lucien ? Franchement, c’est tout bonnement le rêve de tous les lecteurs passionnés comme moi. Même si les thèmes sont forts et parfois durs, c’est une impression de douceur et de positivisme que j’ai ressentie une bonne partie du livre. Oui, tout n’est pas tout rose dans la vie, mais il est possible d’évoluer et de s’en sortir, et c’est ça qu’il faut garder en tête.