Auteur: Léon Tolstoï Editions: Folio (Classique), 2002 Nombre de pages: 1055 Quatrième de couverture: 1805 à Moscou, en ces temps de paix fragile, les Bolkonsky, les Rostov et les Bézoukhov constituent les personnages principaux d'une chronique familiale. Une fresque sociale où l'aristocratie, de Moscou à Saint-Pétersbourg, entre grandeur et misérabilisme, se prend au jeu de l'ambition sociale, des mesquineries, des premiers émois. 1812, la guerre éclate et peu à peu les personnages imaginaires évoluent au sein même des événements historiques. Le conte social, dépassant les ressorts de l'intrigue psychologique, prend une dimension d'épopée historique et se change en récit d'une époque. La "Guerre" selon Tolstoï, c'est celle menée contre Napoléon par l'armée d'Alexandre, c'est la bataille d'Austerlitz, l'invasion de la Russie, l'incendie de Moscou, puis la retraite des armées napoléoniennes. Entre les deux romans de sa fresque, le portrait d'une classe sociale et le récit historique, Tolstoï tend une passerelle, livrant une réflexion philosophique sur le décalage de la volonté humaine aliénée à l'inéluctable marche de l'Histoire ou lorsque le destin façonne les hommes malgré eux. Lecture commune: Parce qu'une fois lancées dans cette saga nous n'avons plus réussi à nous arrêter avec Koko! |
J'aurai mis beaucoup de temps à sortir cette saga de ma PAL, mais je n'aurais jamais cru qu'une fois lancée je la dévorerais aussi vite! En moins d'un mois voilà les 2000 pages bouclées et l'histoire terminée! Plutôt incroyable non? Je dois reconnaître que si le tome 1 s'est avéré une superbe découverte, ce second opus m'a moins convaincue et je me suis assez souvent ennuyée...
Ce fut un grand plaisir de retrouver les différents personnages dans leurs tourments, leurs questionnements, l'évolution de leur vie de façon plus globale. C'est avec joie que j'ai découvert ce qui les attendait et que j'ai suivi les différentes étapes vers la fin de cette histoire. J'ai été pleinement satisfaite de la conclusion apportée par l'auteur et la tournure des événements m'a vraiment comblée.
Toutefois pour en arriver là, les méandres sont nombreux et les parties réflexives sur la guerre sont longues et trop présentes. J'ai vraiment eu beaucoup de peine avec ce tome, car l'auteur rallonge fortement son récit d'éléments tactiques et historiques qui nous éloignent de nos héros et de leur vécu. C'est presque une délivrance quand nous les retrouvons au détour d'un chapitre car ils sont la bulle d'oxygène qui rend ce roman plus digeste.
Oui malheureusement ce volume nous demande beaucoup de courage pour arriver au bout! Pourtant les scènes se passant sur le champ de bataille ne sont pas totalement dénuées d'intérêt, bien au contraire! L'auteur ne se départit pas de son humour à la russe et nous offre des scènes mythiques entre humour noir et hallucinations face à l'idiotie de certaines soldatss qu'ils soient gradés ou non. Mais les pérégrinations et réflexions sur le sens de la guerre et sur les idéologies prennent une place énorme et gâchent franchement le rythme et l'intérêt de l'oeuvre. Je ne vous parle même pas du second épilogue qui lui est complètement indigeste...
En bref, j'ai retrouvé tous les éléments que j'ai adorés dans le premier tome et j'ai suivi avec plaisir la fin des aventures de nos héros. Toutefois le tout est noyé dans des chapitres peu intéressants et qui rallongent le récit inutilement. Je termine quand même cette saga sur une note très positive car j'ai passé un excellent moment avec ces familles si attachantes. |