
Editions: Fleuve Noir, 2012
Nombre de pages: 509
Quatrième de couverture:
Elle est capable de prédire la façon dont vous allez mourir à partir d’un simple échantillon de votre sang. Elle ne se trompe jamais. Mais elle sait aussi manier l’ironie avec un sadisme inouï. Elle, c’est la Machine de la Mort. Celle, qui, depuis son invention il y a quelques années, a bouleversé la face du monde. D’un simple mot imprimé sur un morceau de carton, elle délivre sa sentence :« cancer », « amande », « accident », « piano »… Outil de pression pour les patrons qui ne souhaitent pas garder des employés destinés à mourir d’une overdose, instrument politique pour évincer son concurrent, critère sélectif pour choisir son mari ou ses amis à l’école (il faut avouer que certaines morts sont beaucoup plus cool que d’autres), la Machine soumet tout le monde à la même tyrannie. Celle du savoir défendu. Car s’il est bien une chose difficile, c’est de continuer à vivre quand on connaît la fin, de faire confiance à ses amis quand on sait qu’on finira assassiné, de s’acharner à vouloir déjouer la fatalité... Alors, invention de génie ou malédiction pour l’humanité ? À vous de trancher avec ces 34 chroniques de morts annoncées.
Cet ouvrage est très particulier car il s'agit en fait d'un recueil de nouvelles autour de l'idée de l'existence d'une machine à écrire la mort. Différents auteurs de différents horizons ont mis sur papier leur idée sur le sujet, montrant ainsi leur vision de la mort, de la façon de s'y préparer et de ce qu'une machine qui prédirait notre mort pourrait avoir comme impact sur notre monde et notre façon de vivre.
Si je craignais au début de me lasser au fil des pages, j'ai finalement bien aimé découvrir tous ces styles différents et toutes ces histoires. Comme toujours certaines sont plus prenantes que d'autres, mais globalement ce sont bien toutes des visions de réactions possibles face à une mort annoncée, face au temps qui reste à vivre. Si les morts sont exprimées par un seul mot, cela amène un certain humour dans les récits car parfois le terme peut renvoyer à des fins bien différentes de celles auxquelles s'attendent les condamnés. Finalement ce n'est pas tant la fin elle-même qui intéresse les auteurs, mais bien l'avant et la réaction des personnages après l'annonce de la machine.
L'idée de ce recueil est vraiment originale et parfois drôle, tout en étant profonde et pleine de réflexions. Le thème particulier ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais la découverte vaut le détour! D'ailleurs si vous êtes tentés, vous pouvez toujours aller découvrir en quoi va consister votre propre mort en allant ici: http://www.lamachine.fleuvenoir.fr/. N'hésitez pas à en partager le résultat!
