Auteur: Automne Editions: Autoédité, 2022 Nombre de pages: 290 Quatrième de couverture: « Qu’a-t-on à perdre lorsque l’on a déjà tout perdu ? » Rien, puisqu’elle a déjà tout perdu. Et c’est bien pour ça qu’Abigaëlle Leroy accepte l’étrange invitation du non moins énigmatique Elouric Caugloffe. Les termes du contrat sont simples : la douleur d’Abigaëlle contre quelques histoires. Une plume de paon, un mouchoir en soie ou une corde nouée… Qu’auriez-vous raconté à monsieur Caugloffe à partir de ces simples objets ? Mais surtout, quel sera le véritable prix de ce pacte ? La Perdition est un recueil de 16 histoires enveloppées dans une histoire unique : celle d’Abigaëlle Leroy. Destiné à un public averti. Remerciements: Je tiens à remercier chaleureusement l'autrice pour cette découverte étonnante. |
Quel plaisir de retrouver un ouvrage de cette autrice ! Je dois dire qu’une fois de plus, elle nous montre qu’elle est douée pour nous surprendre en nous proposant un roman original qui sort des sentiers battus et qui nous étonne du début à la fin. Rien que la structure narrative est particulière dans ce roman, étant donné qu’il s’agit d’une histoire regroupant plein de nouvelles. Comment est-ce possible me direz-vous ?
Eh bien, parce qu’au début nous suivons Abigaëlle, une jeune femme qui a tout perdu et qui ne sait plus comment continuer de vivre. Elle va alors croiser la route d’un drôle de personnage, un personnage qui lui propose de la libérer de sa douleur. Drôle de contrat me direz-vous ? Oui c’est vrai… Mais quel en est le prix ? Rien de bien compliqué : une histoire à inventer chaque jour à partir d’objets mis à disposition par son hôte. Etrange n’est-ce pas ?
C’est là où la structure narrative devient inattendue, car nous suivons autant Abigaëlle chez cet homme mystérieux, que les histoires qu’elle lui écrit. Nous avons l’occasion de lire chacune d’entre elles, ce qui amène ce côté histoires dans l’histoire intéressant, surtout que les nouvelles qu’elle écrit sont loin d’être tendre et qu’elles nous font bien frissonner. Ici, les récits sombres sont au rendez-vous, ce qui fait que l’ouvrage n’est pas à mettre entre toutes les mains.
Elle va écrire de nombreuses nouvelles, du coup, nous quittons souvent le fil rouge pour ces histoires parallèles. Si elles sont toutes bien intéressantes, j’aurais adoré suivre encore plus Abigaëlle, car j’ai été transportée par ce qu’elle vit dans cette maison et par les révélations concernant son mystérieux hôte. Qu’est-ce que c’était bon ! J’aurais vraiment aimé être encore plus dans cette partie de l’histoire.
La fin est donc à la hauteur du rendez-vous ! Quel retournement de situation ! J’ai vraiment adoré ! Bravo à l’autrice pour toutes ces sombres idées qu’elle nous propose et pour l’originalité de ce roman. Il n’y a pas à dire, il sort clairement du lot et vaut le détour.