Auteur: Stefan Zweig Editions: Numeriklivres (Les grands classiques en numériques), 2013 Format: ePub Quatrième de couverture: Prisonnier des nazis, Monsieur B., en dérobant un manuel d'échecs, a pu, à travers ce qui est devenu littéralement une folle passion, découvrir le moyen d'échapper à ses bourreaux. Libéré, il se retrouve plus tard sur un bateau où il est amené à disputer une ultime partie contre le champion Czentovic. Une partie à la fois envoûtante et dérisoire... Quand ce texte paraît à Stockholm en 1943, Stefan Zweig, désespéré par la montée et les victoires du nazisme, s'est donné la mort l'année précédente au Brésil, en compagnie de sa femme. La catastrophe des années quarante lui apparaissait comme la négation de tout son travail d'homme et d'écrivain. Le joueur d'échecs est une confession à peine déguisée de cette désespérance. |
Cela faisait un bon moment que j’avais envie de découvrir cet auteur et ce n’était pas faute d’avoir certains de ses ouvrages dans ma PAL… Mais voilà, avoir une liste trop longue de livres en attente, fait que parfois nous mettons beaucoup de temps avant de découvrir certains auteurs. Si tout ne m’a pas complètement emportée dans ce petit ouvrage, j’ai découvert une plume qui me plaît vraiment et j’ai été très surprise par l’histoire qui nous est proposée.
Disons-le clairement : moi et les échecs ce n’est pas l’amour fou ! Je n’ai jamais réellement accroché à ce jeu dont je peine à cerner toutes les particularités et pour lequel mes problèmes de prise en compte de toutes les données et d’anticipation ressortent un peu trop à mon goût. Donc oui, je n’y joue que très très exceptionnellement. Du coup, j’ai forcément eu un peu de peine avec toutes les discussions tournant autour des parties d’échecs.
Malgré tout, cela n’enlève rien à la qualité de l’histoire, car heureusement, l’auteur ne nous parle pas que de ça. Nous allons découvrir des personnages très différents et aux histoires sombres et parfois inattendues, principalement avec l’un des protagonistes clés de ce récit qui a vécu des moments plus que difficiles durant la guerre. Son passé ne peut que nous faire frémir et amène une profondeur inattendue et bienvenue à l’histoire, sans compter qu’il va transformer la fin en un bouquet final fascinant et déroutant que j’ai adoré !
Oui la fin est géniale et effrayante, mais elle prête aussi à sourire car elle met en évidence les défaillances de notre cher cerveau humain. Nous pensons toujours être plus forts que tout et pourtant… Si la conclusion est un peu rapide et peut-être un peu simpliste par rapport aux éléments qui nous ont été amenés plus tôt dans l’histoire, cela n’en reste pas moins une excellente lecture qui vaut le détour (surtout qu’avec son petit nombre de pages elle se lit très vite).