Auteur: Amélie Nothomb Editions: Le Livre de Poche, 2003 Nombre de pages: 123 Quatrième de couverture: Saviez-vous qu'un pays communiste, c'est un pays où il y a des ventilateurs ? que de 1972 à 1975, une guerre mondiale a fait rage dans la cité-ghetto de San Li Tun, à Pékin ? Qu'un vélo est en réalité un cheval ? Que passé la puberté, tout le reste n'est qu'un épilogue ? Vous l'apprendrez et bien d'autres choses encore, dans ce roman inclassable, épique et drôle, fantastique et tragique, qui nous conte aussi une histoire d'amour authentique, absolu, celui qui peut naître dans un cœur de sept ans. |
Il y a quelques années, je lisais régulièrement des oeuvres de cet auteur, mais d'autres priorités littéraires m'ont obligée à les laisser un peu de côté. J'ai donc décidé de reprendre ma lecture de ses romans en repartant depuis les plus anciens que je n'avais pas encore lu. C'est ainsi que j'ai croisé la route de celui-ci et si je me réjouissais vraiment de retrouver cette plume si particulière, je n'ai pas réussi à adhérer à ce livre, mais alors pas du tout!
Pourtant les ingrédients habituels sont là: la plume qui sort de l'ordinaire, l'humour particulier (même s'il n'est pas aussi présent que ce que je souhaitais), ainsi que la critique de la société et d'autres thèmes très divers propres à l'auteur; mais malgré tout, pour moi, la sauce n'a pas pris car j'ai eu beaucoup de peine à m'intéresser au texte et à accrocher au récit.
Ce roman fait partie de ceux qui retraceraient une partie de la vie de l'auteur qu'elle aurait pris le temps de mettre en mot afin d'offrir une critique d'événements supposés vécus. Cette fois, c'est un passage en Chine quand elle était enfant qui est mis en avant. Si j'ai préféré les romans sur la vie au Japon, j'ai été très intéressée par la vie des expatriés en Chine à l'époque. Cela nous donne un aperçu intéressant de ce qui pouvait se passer pour les étrangers se trouvant sur sol chinois. Mais à part ce fait, la "guerre" mise en place par les enfants ne m'a pas passionnée plus que cela et malgré le fait que le roman soit très court, je l'ai trouvé très long.
Si la critique de la société et des adultes qui en découle est intéressante et amène son lot de réflexions, j'ai eu de la peine à entrer dans cet univers et dans ces "jeux" très particuliers. Difficile de se faire à l'idée que nous sommes face à des enfants car les faits relatés sont sombres et franchement effrayants! Les idées qu'ils ont pour se torturer, le racisme sous-jacent et leurs relations tendues donnent froid dans le dos. Ne nous voilons pas la face, il est clair que les enfants entre eux se comportent souvent de cette façon et que les choses ne sont pas totalement dramatisées, mais là le texte va quand même très loin.
S'il est rapidement clair que nous sommes en présence d'un roman de l'auteur, celui-ci est très particulier et je pense qu'il ne conviendra pas à tout le monde. Les réflexions tirent souvent en longueur ce qui rend le texte lent et vraiment difficile à suivre. Le lecteur doit un peu se battre pour terminer le livre, pour arriver à une fin qui n'est pas aussi explosive que ce qu'on pouvait espérer avec une oeuvre de l'auteur.