Auteur: L.P. Sicard Editions: AdA, 2017 Nombre de pages: 197 Quatrième de couverture: Une femme coupable d’un crime dont elle n’a plus souvenir. Une évasion vers une forêt où la noirceur ne vient jamais seule. La découverte d’un manoir abandonné aux secrets bien cachés. Des bougies qui s’éteignent, des ombres qui se lèvent, des objets qui se déplacent d’eux-mêmes. Et des coups qui résonnent contre la porte, avant d’être défoncée… |
Cela faisait un moment que ces contes interdits me faisaient de l’œil, mais j’avais toujours d’autres choses à lire avant. C’est grâce à un challenge que j’ai pu sortir celui-ci de ma PAL et enfin découvrir comment le conte de « Blanche-Neige » avait été revisité. Il faut dire que tant la couverture que le résumé laissaient présager d’un roman bien horrifique et glauque, juste ce que j’adore ! Cela m’a rendue d’autant plus impatiente de le lire. Oui mais voilà… Ce roman n’a pas été du tout ce à quoi je m’attendais…
Nous faisons la rencontre d’Emilie, une jeune femme internée dans un hôpital pas comme les autres. Elle ne sait plus pourquoi elle est là, mais elle se rappelle une partie de l’enfer qu’elle vit dans cet endroit. Alors qu’une occasion s’offre à elle de s’enfuir, elle va entrer dans une étrange forêt pour atteindre une demeure qui semble avoir de drôles de « pouvoir ». Son quotidien qui était déjà bien sombre, ne va devenir alors que plus glauque et plus angoissant quand les habitants de cette maison vont arriver.
Entre folie et scènes bien sanglantes, ce roman nous emporte dans une histoire qui nous déroute et qui soulève de nombreuses questions. Que se passe-t-il exactement ? Est-ce réel ou non ? Qui est vraiment Emilie ? Quel est ce lieu qu’elle a trouvé ? Le récit a de quoi intriguer et donner envie d’en apprendre davantage, surtout que les scènes atroces vont se succéder sans réellement lui laisser de répit.
Mais malgré tout l’intérêt de l’histoire à la base, je suis restée sur ma faim. En fait, le fil rouge reste trop flou à mon goût et aurait mérité d’être davantage développé pour que nous comprenions mieux tout ce qu’il se passe. C’est vraiment dommage, car les idées de l’auteur sont excellentes ! J’aurais aimé aussi en apprendre plus sur les personnages, car nous restons un peu de marbre face à ce qu’ils vivent, même dans le cas d’Emilie, car c’est comme si nous restions un peu en dehors du récit.
Après, mon plus gros souci, ça a été une partie de ce qui arrive à notre héroïne. Sincèrement, si j’avais eu connaissance de cette partie-là avant, je n’aurais pas lu ce roman. Elle subit de nombreuses agressions sexuelles, chose avec laquelle j’ai vraiment beaucoup beaucoup de mal dans les romans. Et là, il y en a clairement trop à mon goût et c’est vraiment… trop pour moi.
Le côté conte interdit et revisite d’un conte connu pour un public adulte est très chouette en soi, mais je n’ai pas totalement adhéré à façon donc il est revisité. Si les autres sont sur la même gamme sous prétexte qu’ils sont pour les adultes, je pense que j’arrêterai rapidement ma lecture de cette série. J’adore les romans horrifiques, mais pas quand les viols et autres agressions sexuelles prennent autant de place.