Auteur: Graham Masterton Editions: Milady, 2007 Format: ePub Quatrième de couverture: Chaque nuit, Karen faisait d’épouvantables cauchemars. Chaque matin, la tumeur qui déformait son cou était un peu plus grosse. Une tumeur inopérable qui laissait les médecins perplexes et qui bougeait imperceptiblement, comme s’il y avait eu quelque chose de vivant sous la peau... Une édition anniversaire pour fêter les 25 ans de la première parution de l’ouvrage où l’on découvre les deux fins imaginées par Masterton. Préface inédite de l’auteur. Le premier roman de Graham Masterton, un coup d’essai qui est déjà un coup de maître, et une date dans l’histoire de la littérature de terreur. Lecture commune: Comme une envie de lire un roman d'horreur avec Koko :P |
Quand on commence à découvrir un auteur et que ses romans nous plaisent bien, difficile de ne pas poursuivre la plongée dans son univers. C’est pourquoi j’avais hâte de lire un autre roman de cet auteur dont la plume glaçante est fascinante. Si celui-ci a un peu moins fonctionné avec moi (il faut dire que c’est son premier roman donc ceci peut expliquer cela), je n’en ai pas moins frissonné, été dégoûtée aussi, mais surtout j’ai eu envie de découvrir rapidement la fin.
D’ailleurs en parlant de cette dernière, deux fins différentes nous sont proposées dans cet ouvrage. L’une d’elles est celle avec laquelle est paru le roman la toute première fois et la seconde est une fin qu’il a réécrite pour la parution poche de son roman. Je dois dire que je suis bien contente qu’il l’ait réécrite car la première version est bien en-dessous de ce qu’il a pu nous proposer dans d’autres romans, alors que la seconde amène la fin que nous pouvions attendre de sa part.
Concrètement, Manitou, il faut le lire ou pas ? Si on apprécie l’auteur et ses récits, je dirais oui car il nous permet de voir que même à ses débuts, la qualité du style est déjà totalement présente. Après, j’ai largement préféré "Démences" ou "Le Portrait du Mal", donc ce n’est peut-être pas le premier que je conseillerais. Malgré tout, tout le côté légende indienne est fascinant et vraiment bien amené et rien que pour cela, il vaut la peine d’être découvert.
Du côté de la part horrifique, il n’y a rien à redire non plus, car comme toujours avec cet auteur, il faut avoir l’estomac bien accroché. L’idée de possession m’a beaucoup plu, tout comme les incantations et les théories autour des manitous. Après, ce qui est légèrement plus pénible, ce sont les discussions à rallonge entre les protagonistes... Mais en même temps, il faut bien prendre le temps d’expliquer au lecteur ce qui se passe et ce qui risque d’arriver, donc difficile de savoir s'il aurait pu faire autrement.
Pour finir, j’ai beaucoup apprécié les raisons pour lesquelles Misquamacus revenait parmi les vivants. En elles-mêmes, elles constituent déjà une bonne part du côté horrifique de l’histoire. Imaginez si cela se produisait vraiment ? Avec toutes les vengeances méritées, il y en aurait des morts sur Terre… C’est donc la partie plus réflexive du roman et qui permet aussi de replonger dans un passé peu glorieux de "l’Homme Blanc" (passé qui n’est malheureusement pas si dépassé que ça si nous observons les événements qui se déroulent de par le monde…).