Editions: Au Diable Vauvert, 2013
Nombre de pages: 406
Quatrième de couverture:
Comment un jeune employé malheureux, un assistant au rayon primeur, un baleinier compatissant et quatre frères, Blanc, Brun, Gris et Noir, quatre jeunes loups aux dents longues surentraînés et prêts à tout pour se faire une place au soleil, se retrouvent-ils liés par la conjonction fortuite d’un attentat frauduleux et d’un licenciement abusif ?
Remerciements:
Je tiens à remercier chaleureusement Babelio et les éditions Au Diable Vauvert de m'avoir permis de découvrir ce roman.
Je dois bien admettre que le titre est l'élément qui m'a immédiatement attirée vers ce livre. La quatrième de couverture reste extrêmement vague quant au sujet du livre, du coup impossible de prévoir dans quel monde l'auteur va nous plonger. Autant dire qu'il nous fait perdre tous nos repères, à tel point que le lecteur perd vraiment le fil de l'histoire à plusieurs moments, ne sachant plus à qui il a affaire et ni pourquoi.
Le récit part vraiment dans tous les sens, nous emmenant sur une vague délirante et déjantée. Au début, j'ai cru ne pas pouvoir tenir la longueur car le fil rouge met du temps à se mettre en place et il est difficile de faire des liens entre les différents personnages. Sans compter que ce monde qui ressemble au nôtre, s'avère finalement assez dystopique. Les personnages ne sont pas des humains habituels et sont les produits d'une consommation à outrance. Cet élément s'avère d'ailleurs assez drôle, novateur et très accrocheur.
Donc bon un début difficile oui, un lecteur complètement perdu oui, mais alors est-il bon ou pas ce livre? La réponse est oui. Il a ses défauts, des longueurs parfois vraiment pénibles et un style vraiment difficile et loin d'être fluide, mais malgré tout la sauce prend, le lecteur rigole, s'accroche, finit par s'attacher aux personnages qu'il suit avec plaisir. Les rebondissements sont légions, complètement inattendus et souvent délurés. Franchement ce livre tout en étant sérieux à bien des moments, s'avère être une bonne partie de rigolade.
Mais au-delà de ce côté décalé, la critique sous-jacente de notre société de consommation est prenante et bien amenée. Difficile de rester de marbre devant cette société qui nous est présentée et qui ne peut que nous inquiéter et nous faire frissonner. Aussi l'auteur marque un très grand point avec sa façon de traiter ce thème et je ne peux que vous conseiller de découvrir ce qu'il en a fait.