Auteur: Sho Ueno Editions: Autoédité, 2020 Nombre de pages: 198 Quatrième de couverture: "En offrande a Hachiman shin, pour la préservation de la Paix et de la Nation"Cette signature sur la lame d’un sabre destiné au kami Hachiman va poser un terrible problème au maître d’armes Ikeda Osamu. L’existence telle que la connaissait le vieux maître va changer suite à la mort d’Enryô Rinji, un de ses anciens compagnons, assassiné et dépouillé de ses biens, parmi lesquels l’arme ancienne sur laquelle ont été gravés ces mots. Face à ce crime, un des anciens disciples d'Enryô revient dans la capitale. Le rônin Sojirô dont Ikeda est le garant en ville, va devoir découvrir la vérité en s'opposant ouvertement au shogunat. Compromettant jusqu'à sa réputation, il se risque à mettre à jour les raisons d'un méfait inexplicable. Pour venger son maître assassiné et retrouver l'arme qui fut confiée à ce dernier, le rônin va attiser les foudres du ciel. Conte romancé, mêlant contexte historique et folklore sous la période Edo, les Récits de Mino évoquent en quelques pages chroniques de guerre, légendes et poésies que peut seul inspirer l'ancien Japon. Remerciements: Je tiens à remercier chaleureusement l'auteur de m'avoir permis de plonger dans cette histoire. |
Durant mes lectures, j’ai encore rarement plongé au cœur du Japon féodal. Mais ce pays étant mon pays de cœur et sa culture m’attirant fortement, quand l’auteur m’a proposé de découvrir son histoire, je me suis dit qu’il fallait que je tente le coup même si je n’étais pas sûre que cette période allait totalement m’attirer et m’intéresser. Mais le résumé a clairement éveillé ma curiosité et c’est ce qui m’a poussée à accepter cette lecture et à découvrir cette histoire.
Ce qui caractérise ce récit, c’est le style poétique de l’auteur. Les chapitres sont courts, mais empreints d’une musique et d’un rythme qui éveillent l’esprit du lecteur et l’emportent au cœur de l’histoire. J’ai adoré cela, car cela nous dépayse d’autant plus et nous fait voyager avec beauté et élégance. Chaque chapitre commence par une citation et le texte est accompagné de nombreuses illustrations, comme des esquisses légères et épurées qui amènent encore plus de beauté à cet ouvrage. Des poèmes viennent aussi agrémenter le texte, ce qui ne fait que renforcer le côté poétique de l’œuvre.
L’auteur nous emmène à la rencontre de nombreux personnages qui auront tous un rôle différent à jouer dans ce récit. Ils sont attachants sous bien des aspects et sortent du lot, de part leur parcours et/ou leur vécu. Ce sont des personnages que nous découvrons avec plaisir et dont nous avons envie de tout connaître. A leurs côtés, nous allons plonger dans une histoire, ou plutôt une sorte de conte, qui nous fera vivre de nombreux événements, certains joyeux, d’autres dramatiques, de quoi nous faire passer par toutes les émotions.
C’est vraiment une plongée étonnante et originale dans ce passé que je connaissais à peine. L’auteur prend le temps de tout nous présenter et de nombreuses notes de bas de pages vous permettront d’en apprendre plus et de mieux comprendre cette culture et cette période historique. Il a vraiment fait un beau travail de recherche et il nous offre une œuvre aboutie et développée.
J’ai vraiment passé un très bon moment avec cette lecture. J’ai eu juste un peu de mal à entrer pleinement dans le récit au début. Non pas parce qu’il manquait d’explications ou par manque d’intérêt, mais parce que j’ai eu du mal à m’y retrouver avec tous les personnages qui apparaissent au début. Mais une fois bien entrée dans l’histoire, j’ai pu profiter pleinement du récit. Après, j’ai pu découvrir avec ce roman que ce n’est pas forcément cette partie de l’histoire du Japon qui me passionne le plus, mais cela n’a rien à voir avec la qualité de l’ouvrage, mais bien juste avec mes goûts personnels, car le roman vaut totalement le détour.