Auteur: Michael Cunningham Editions: Belfond (Littérature étrangère), 2015 Nombre de pages: 320 Quatrième de couverture: Un soir de novembre, alors qu'en pleine déprime amoureuse il traverse Central Park, Barrett est témoin d'une lumière mystérieuse, un moment fugace de beauté pure, un instant suspendu, comme si quelqu'un, quelque part, le regardait avec bienveillance. Une lumière qui lui évoque son frère, Tyler, cocaïnomane, musicien talentueux qui n'a jamais percé ; Beth, la fiancée de Tyler, qui se meurt d'un cancer ; Liz, leur amie commune, leur presque mère. Une lumière qui illumine aussi ses propres failles, ses ambitions ratées, ses amours déçues. Une lumière comme une manifestation du sublime. Comme l'amour qui, malgré tout, unit ces êtres blessés. Ou le rappel que, si le temps passe et les rêves aussi, reste la tendresse... Remerciements: Je tiens à remercier chaleureusement Babelio et les éditions Belfond de m'avoir permis de découvrir cette histoire. |
J'étais intriguée par ce roman de par son titre et sa couverture. Quand je l'ai reçu j'ai tout d'abord très apprécié l'objet en lui-même, car il est bien fini et vraiment agréable au toucher. Impatiente j'ai commencé l'histoire, mais là j'ai eu beaucoup plus de peine. Si les personnages ont des vies qui nous emportent et qui nous donnent envie d'en apprendre plus, j'ai eu de la difficulté à entrer dans l'univers de l'auteur ce qui a clairement entaché ma lecture et l'a rendue compliquée.
Je ne saurais dire clairement pourquoi le style ne m'a pas envoûtée. Peut-être sont-ce les phrases assez courtes, l'impression qu'il y avait un manque de cohérence d'une proposition à l'autre avec l'utilisation très parcimonieuse des coordinateurs qui sont si importants pour rendre un texte fluide. Oui voilà le point essentiel: pour moi ce roman manque de fluidité et il faut vraiment se concentrer pour rester dans le récit et ne pas en perdre le fil... Cela m'a franchement déstabilisée et moyennement convenu.
Heureusement une fois les personnages bien présentés et l'histoire bien enracinée, le rythme s'accélère et les événements s'enchaînent, permettant au lecteur d'entrer plus sérieusement dans le récit et de commencer à s'attacher aux protagonistes. Dès lors, le roman devient plus intéressant et surtout plus intense, car nos héros sont bien malmenés par la vie et doivent faire face à des événements durs et touchants. Malheureusement cela n'arrive que dans les 100 dernières pages...
Beaucoup de tristesse et de mélancolire ressortent de ce roman et pourtant l'espoir est toujours là, comme la lumière au bout du tunnel et c'est bien ce message qui est fort et bien présent ici. L'auteur nous offre des vies qui pourraient être les nôtres, qui nous touchent, qui sont très réalistes ce qui est son point fort et pour cela il vaut la peine d'être découvert. Dommage que la façon dont le tout est présenté ne soit pas plus construite et mieux pensée, cela offrirait un roman plus accrocheur voire inoubliable.