Auteur: Caragh M. O'Brien

Editions: Mango, 2011

Nombre de pages: 396

Quatrième de couverture: 
Ceux qui portent la marque sont la clé de l'avenir.
Dans le monde de Gaia, il y a les privilégiés, qui habitent derrière le mur de l'Enclave, et ceux, comme elle, qui vivent à l'extérieur. Tous les mois, la jeune fille aide sa mère, sage-femme, à donner à l'Enclave trois nouveau-nés. Mais, un soir, les parents de Gaia sont brutalement arrêtés et conduits derrière le mur. A peine ont-ils le temps de lui confier un mystérieux ruban sur lequel est brodé un étrange code...

Avis:
Je continue ma plongée dans les dystopies avec cette nouvelle série qui s'avère pour le moment être un très bon cru. A chaque nouvelle saga entamée, je crains toujours la lassitude et le manque d'intérêt, mais ici je n'ai pas été déçue par le voyage et j'en redemande.

Ce monde est coupé en deux: ceux qui vivent dans l'Enclave et ceux qui se trouvent à l'Extérieur. Les lois exigent que les 3 premiers bébés du mois soient donnés à l'Enclave pour être élevés par des familles de l'intérieur, ce qui est vu comme un honneur puisque ces familles là sont riches et puissantes. Pourtant, certains parents acceptent difficilement de donner leurs nouveaux-nés et tout ne se passe pas toujours sans heurts. 

Gaia aide sa mère à mettre au monde les bébés et à les donner aux bons soins de l'Enclave. Seulement le jour où elle rentre après son premier accouchement en solo, elle découvre que ses parents ont été arrêtés sans qu'elle en sache les raisons. Le Capitaine Grey qui attend son retour pour lui faire part de ses nouvelles fonctions pourrait bien l'aider à trouver les réponses.

Gaia est une jeune fille attachante et intrigante. Elle aide sa mère à faire son travail (qui sera aussi le sien ensuite) mais semble finalement ne rien comprendre des tenants et aboutissants de ce qui l'entoure! Elle va de découvertes en découvertes, tellement elle a été bien endoctrinée. Sans compter que sa malformation faciale la tient à l'écart de tout, de part la peur qu'elle inspire aux gens.

J'ai aimé découvrir les failles politiques et l'envers du décors à travers ses yeux et ses agissements. Elle est innocente, fragile, vraie, mais ce monde va lui demander d'évoluer et de s'endurcir si elle veut survivre. Leon lui fournira une aide précieuse bien que peu explicite parfois ce qui engendra de beaux malentendus entre eux. Il m'a aussi beaucoup plu comme personnage. Il est intrigant, sombre, torturé. Il essaie au mieux d'ouvrir les yeux de Gaia afin de la protéger et d'essayer de la garder en vie, car certains secrets peuvent coûter très chers, mais il aura fort à faire puisqu'elle est très impulsive et ne se rend pas compte de tous les dangers...

L'histoire en elle-même est vraiment intéressante et bien pensée avec tout ce qui tourne autour des bébés et des problèmes génétiques rencontrés dans l'Enclave. Mais finalement, ce premier tome amène plus de questions que de réponses et c'est un peu frustrant pour le lecteur. Toutefois cela nous tient aussi en haleine et nous donne envie d'en apprendre toujours plus.

Auteur: Lauren DeStefano

Editions: Castelmore, 2012

Format: ePub

Quatrième de couverture:
Rhine rêvait de liberté... Elle s'est enfuie de sa prison dorée avec son ami Gabriel. Dans un monde impitoyable où l'espérance de vie ne dépasse pas vingt-cinq ans, la malveillance des hommes est pire que la mort.
Échappée d'un enfer pour plonger dans un autre, Rhine devra faire preuve d'un courage exemplaire pour accomplir son rêve de liberté et et profiter des quelques qui lui restent à vivre.

Avis:
Le premier tome m'avait emportée dans un univers intéressant avec une héroïne qui me plaisait bien. Du coup, j'avais hâte de poursuivre l'aventure, me demandant ce que l'auteur nous réservait encore. Eh bien elle avait encore bien des atouts dans sa manche, seulement malgré cela, elle n'a pas réussi à m'emporter comme la première fois.

Rhine s'est enfuie avec Gabriel et alors qu'elle pense filer vers la liberté, elle va tomber dans un monde presque plus glauque que le manoir. Elle connait un style de vie en extérieur avec son frère, mais il ne correspond pas forcément à tous les endroits qu'elle peut traverser et en arrivant à la fête foraine, elle va se rendre compte que le paradis n'est pas encore pour elle et peut-être qu'une illusion qu'elle n'atteindra jamais.

Alors oui ce tome bouge plus que le précédent. Il y a beaucoup de déplacements, de nouveaux endroits explorés, des personnages secondaires en pagaille, on est loin du statu quo du manoir. Et pourtant, j'ai trouvé que le récit tourne en rond et perd le côté intime que j'avais tant aimé. Finalement Rhine va d'enfers en enfers sans que j'ai pu en comprendre le but recherché.

Cette surenchère n'amène rien à l'histoire et ne fait même pas évoluer Rhine puisqu'au contraire, je la trouve toujours plus exaspérante et égoïste. Elle ne m'a clairement pas plu dans ce tome et je ne me suis pas attachée à elle. Quant à Gabriel il est fade et passe presque inaperçu. Je suis franchement déçue! J'ai bien cru ne jamais arriver au bout tellement le récit tirait en longueur et j'ai perdu toute la magie ressentie lors de ma lecture du premier tome, dommage.

Après tout n'est pas négatif, en fait j'ai recommencé à crocher à l'histoire à la toute fin quand un évènement fait que Rhine va devoir prendre une décision décisive et peu joyeuse. Dès lors, j'ai dévoré les pages et j'ai retrouvé la passion perdue. Seulement, ce passage est bien trop court par rapport au reste alors qu'il amène tout l'intérêt de ce tome... J'espère que la suite saura me plaire davantage.

Ce livre a été lu dans le cadre d'une lecture commune organisée par Flo Tousleslivres. Les avis des autres participants: Flo Tousleslivres, Panthère, ChoOkette, Julianany.

Auteur: Lauren Oliver

Editions: Hachette (Black Moon), 2011

Nombre de pages: 452

Quatrième de couverture:
Lena vit dans un monde où l’amour est considéré comme le plus grand des maux. Un monde où tous les adultes de 18 ans subissent une opération du cerveau pour en être guéris. A quelques mois de subir à son tour « la Procédure », Lena fait une rencontre inattendue… Peu à peu elle découvre l’amour et comprend, comme sa mère avant elle, qu’il n’y a pas de plus grande liberté que laisser parler ses sentiments. Même si cela implique de quitter ses certitudes…
« Ils prétendent qu’en guérissant de l’amour nous serons heureux et à l’abri du danger éternellement. Je les ai toujours crus. Jusqu’à maintenant. Maintenant, tout a changé. Maintenant, je préférerais être contaminée par l’amour ne serait-ce qu’une seconde plutôt que vivre un siècle étouffée par ce mensonge. »

Avis:
Avec les nouvelles dystopies, j’ai trouvé du bon comme du moins bon, mais je continue pourtant bien décidée à trouver un nouveau coup de coeur du type de Hunger Games. Seulement, pour l’instant, il semble vouloir me fuir. Toutefois, j’ai le plaisir de vous dire que ce premier tome n’en est vraiment pas passé loin!

Cette fois, c’est l’amour qui est vu comme LA maladie, comme le gros méchant qui fait du mal aux gens. Du coup, à 18 ans, tous les adultes passent sur la table d’opération pour les soigner et les empêcher de ressentir ce sentiment (et bien d’autres qui lui sont liés dans le même temps). Les futurs époux sont choisis en fonction de leurs résultats aux tests par des gens externes. On se marie par obligation, on a des enfants parce qu’il faut en avoir et tout cela sans amour, sans passion, sans désir.

Lena a une histoire mouvementée… Sa mère est morte alors que le Protocole n’a pas fonctionné sur elle et du coup elle a été vue comme une paria. Bien décidée à ne pas faire honte à sa famille restante et à rentrer bien gentiment dans le moule, elle attend avec impatience son Protocole. Seulement voilà, tout ne se passe pas comme prévu le jour J et alors qu’elle attend un nouveau rendez-vous, sa vie va basculer du tout au tout lorsqu’elle va croiser la route d’Alex.

Bon vous imaginez ce qui va se passer, inutile de vous faire un dessin je présume. Après tout nous sommes dans une dystopie donc l’héroïne va aller à l’encontre du système établi, même si elle le respectait jusque-là. En fait, Alex va l’effrayer au début et les sentiments inconnus qu’elle va découvrir vont la terrifier, et c’est ce qui m’a énormément plu: voir l’évolution de Lena, entre curiosité et frayeur. Même si son côté un peu borné est agaçant par moments, c’est une héroïne attachante et agréable à suivre.

Alex de son côté n’a pas eu une vie toute rose non plus et il nous permet de découvrir l’envers du décors, ce qui se cache derrière le système afin d’ouvrir les yeux de Lena. Et la vérité est effrayante, loin de ce monde calme et paisible qui fait illusion face aux habitants. Finalement, l’idée du livre est loin d’être inimaginable, car après tout ne faisons-nous pas beaucoup de choses par amour, que ce soit les bonnes ou les mauvaises choses? Même si je ne pourrais vivre dans un monde aussi aseptisé, la réflexion qu’il éveille est intéressante et palpitante.

Le récit commence doucement (presque un peu trop malheureusement), pour aller en s’accélérant au fil des pages et devenir plus sombre, en lien avec l’effritement de la belle façade du monde que nous découvrons. La relation entre Alex et Lena est touchante et nous fait vibrer ce qui ne fait qu’ajouter un intérêt supplémentaire au récit.